Réformes : Hollande exhorte la majorité à rester unie à ses côtés

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Après 16 mois de présidence marquée par de nombreux remous au sein du gouvernement et de la majorité socialiste, le chef de l’Etat a profité de la traditionnelle interview du 14-Juillet pour adresser un rappel à l’ordre à ses troupes dont la partie la plus à gauche remet en cause sa politique.

François Hollande a dit respecter la diversité des composantes de la majorité : Parti socialiste, Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Radicaux de gauche, Mouvement des citoyens. « Je respecte, mais il y a un principe: si on veut gagner, si on veut réussir, il faut être à mes côtés, il faut être soudés », a souligné le président.

« Je respecterai tous les débats, mais il y a de grandes questions qui nous attendent », a-t-il ajouté, citant la réforme des retraites, celle de la formation professionnelle et les échéances électorales de 2014 et 2015. « Il faut être unis ». « A un moment, il ne faut plus penser à nous, il faut penser au pays », a-t-il prévenu.

« La reprise est là »

Mais le chef de l’Etat se veut optimiste. « La reprise, elle est là », a déclaré François Hollande à qui l’on demandait si la prévision de contraction de 0,2% de l’économie pour 2013 de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) l’inquiétait. « Il y a une production industrielle qui repart », a-t-il argué, affirmant que la France était le pays d’Europe où la production industrielle est le plus rapidement repartie ».

Interrogé sur le risque de tuer la reprise dans l’œuf par des hausses de prélèvements fiscaux, il s’est engagé à augmenter les impôts « dans l’idéal, le moins possible ». « Oui, nous allons faire, nous avons fait des économies, et je ne ferai des augmentations d’impôts que si elles sont absolument indispensables, dans l’idéal le moins possible », a-t-il déclaré.

En mars, avril et mai, la production industrielle cumulée a augmenté de 1% par rapport aux trois mois précédents et de 0,6% dans le seul secteur manufacturier, c’est-à-dire sans prendre en compte l’énergie et le secteur minier.

Pas d’exploration de gaz de schiste avant 2017

François Hollande a aussi réaffirmé qu’il n’y aurait pas d’exploration de gaz de schiste en France tant qu’il serait président. La France a interdit par une loi de juillet 2011 la technique de fracturation hydraulique, utilisée notamment aux Etats-Unis, pour l’exploitation du gaz de schiste.

Le ministre du Redressement reproductif, Arnaud Montebourg, a dit croire récemment en un gaz de schiste « écologique » et plaidé pour la création d’une compagnie publique d’exploitation. « Sur le gaz de schiste, il y a un débat qui dure depuis trop longtemps », a estimé le chef de l’Etat lors de son interview télévisée du 14-Juillet. « Tant que je serai président, il n’y aura pas d’exploration du gaz de schiste en France », a-t-il souligné.

(Avec Reuters)


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