C’est clair, l’Union européenne fait plus que s’inviter dans la campagne électorale française.
Reste que ceci tend aussi à démontrer l’urgence de la situation économique de la France voire de l’Union européenne toute entière.
Jean-Marc Ayrault, conseil spécial du candidat socialiste, an en effet déclaré dimanche que la relation franco-allemande compterait «tout de suite» en cas de victoire.
Aioutant que le cas échéant, François Hollande pourrait avoir un échange avec Angela Merkel dès dimanche soir.
«Il y a là la clé du redressement de l’Europe, de la réorientation de l’Europe dans le sens de la croissance, dans le sens de la compétitivité, de la protection», a-t-il tenu à argumenter.
Vendredi déjà, l’entourage du candidat socialiste et des diplomates avaient laissé entendre que si François Hollande était élu Président de la France, il pourrait prendre ses fonctions avant le 15 mai et enchaîner avec une rencontre avec Angela Merkel. Le tout dans la perspective d’un sommet européen informel qui devrait se tenir fin mai ou début juin.
Le candidat socialiste a d’ores et déjà déclaré à plusieurs reprises vouloir réserver son premier déplacement à l’étranger à la chancelière allemande, en cas de victoire.
Vendredi, s’exprimant à Paris devant l’European American Press club, Pierre Moscovici, directeur de campagne du candidat socialiste, a estimé qu’une « stratégie de croissance est incontournable, indispensable ». Ajoutant qu’un « agenda de croissance » devait « être fixé rapidement ».
Le socialiste s’oppose à la chancelière allemande sur la ratification du traité de discipline budgétaire, texte signé en mars dernier par 25 des 27 pays et qui constitue un des plus importants outils mis en place pour mettre un terme à la crise de la dette en zone euro.
François Hollande souhaite ouvrir des re-négociations en vue de compléter le traité d’un volet sur la croissance, un des éléments phares de la discussion abordant le sujet du financement au niveau européen de grands projets industriels ou environnementaux.
Si l’Allemagne refuse de renégocier ce traité, Angela Merkel a récemment indiqué toutefois que l’UE préparait un agenda croissance en vue du prochain sommet européen.
Sources : AFP, Le Figaro, Reuters
