Résultats des régionales : que va-t-il se passer après leur publication ?

Résultats des régionales : que va-t-il se passer après leur publication ?

Le second tour des élections régionales a lieu ce dimanche dans toute la France. Dans 18 régions, les électeurs sont appelés à se choisir un nouveau conseil régional, la majeure partie du temps entre trois listes finalistes, après le premier tour dimanche. Les résultats des régionales seront divulgués à 20 heures. Mais il ne s’agira alors que des prémices de la mise en place des nouveaux conseils régionaux issus de la réforme territoriale. Alors qu’en France métropolitaine, les régions vont passer de 22 à 13, les présidents sortants de conseils régionaux seront encore chargés pendant quelques jours de gérer les affaires courantes. Les nouveaux conseillers quant à eux se réuniront à deux dates distinctes, selon le sort qui a été réservé à leur région dans le redécoupage adopté cette année.

Pour les régions qui ne changent pas de périmètre, la première séance du conseil régional devrait avoir lieu le vendredi 18 décembre, selon les règles fixées par le code électoral qui précise que les conseillers élus doivent se réunir le vendredi qui suit le scrutin. Les conseillers régionaux commenceront alors leur mandat de six ans par une nouvelle élection : celle du président de leur assemblée. Mais peu de surprises devraient encore survenir. C’est le chef de file de la liste arrivée en tête au second tour du scrutin qui est quasi-systématiquement élu par ses pairs président de région.

Dans les 7 régions qui sont issues du redécoupage et qui fusionnent deux à trois anciennes collectivités, le processus est un peu plus complexe. La réforme territoriale n’entrant en vigueur que le 1er janvier 2016, les conseillers régionaux devront attendre le 4 janvier pour se réunir et pour élire leur président. Dans ces régions, il faudra également enclencher rapidement l’étape suivante : le choix d’un nouveau nom ainsi que d’une capitale définitive pour le territoire.

Pour ces élections régionales de transition, les nouvelles régions ont en effet été nommées par simple agrégat des anciennes collectivités qu’elles rassemblent, et par ordre alphabétique (Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine ; Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes ; Auvergne, Rhône-Alpes ; Bourgogne, Franche-Comté ; Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées ; Nord-Pas-de-Calais, Picardie ; la Normandie faisant exception avec un seul et unique nom). Leurs chefs-lieux avaient par ailleurs été déterminés en juillet par le Premier ministre de manière provisoire.

Ces régions ont désormais jusqu’au 1er juillet 2016 pour se choisir un nouveau nom et une capitale définitive. Deux points qui devront être validés par décret en Conseil d’Etat avant le 1er octobre 2016. Dans plusieurs régions, les tensions sont déjà vives sur l’un et l’autre de ces deux sujets. Certaines capitales de régions fusionnées craignent la relégation et des concurrences sont apparues entre Amiens et Lille dans le nord par exemple, entre Strasbourg et Metz dans le Grand Est ou encore entre Caen, Rouen et Le Havre en Normandie. Sur les noms des régions, les débats promettent aussi d’être vifs. Les candidats ont généralement promis des consultations voire des référendums pour associer les habitants au choix du nom de leur région.


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