Statoil se renforce au Brésil via l’achat de parts de Petrobras dans un gisement prometteur

La forte crise économique et financière qui frappe le Brésil actuellement ne fait pas que des malheureux, la faiblesse  des uns renforçant la force des autres, la chute du prix du baril – les revenus de l’or noir constituant une véritable manne pétrolière structurant l’économie de nombres pays producteurs – n’arrangeant rien à l’affaire. C’est ainsi que le groupe pétrolier norvégien Statoil vient d’annoncer qu’il allait racheter les 66% du géant national brésilien Petrobras dans une licence pétrolière au Brésil pour 2,5 milliards de dollars.

Cette licence, jugée très prometteuse, située au large du Brésil, dénommée BM-S-8, recouvre une partie du gisement Carcara, l’une des plus importantes découvertes d’hydrocarbures de ces dernières années.  Selon les estimations de Statoil, les réserves de pétrole et de gaz récupérables de cette licence sont comprises entre 700 millions et 1,3 milliard de barils équivalent-pétrole.

« Avec cette acquisition, nous gagnons accès à un actif de classe mondiale et nous renforçons notre position au Brésil, une des régions prioritaires pour Statoil en raison de ses ressources importantes et en adéquation avec nos technologies et nos capacités », a déclaré le directeur général, Eldar Saetre, dans un communiqué. Ajoutant que le gisement Carcara dopera sensiblement les volumes de production à l’international de la firme dans les années 2020 et au-delà.

Rappelons que Statoil, détenu à 67% par l’État norvégien, est fortement impliqué au Brésil avec des parts dans plusieurs licences offshore.

Cette opération voit le jour alors que les résultats de la major pétrolière norvégienne ont viré au le rouge au deuxième trimestre 2016, plombés par la chute du cours du baril. Cette semaine, ses prévisions d’investissement pour 2016 ont été ralentis, la société les ramenant à 12 milliards de dollars contre 13 milliards prévus jusqu’alors.

Petrobras, quant à lui secoué par un vaste scandale de corruption, met actuellement en œuvre un vaste programme de désinvestissements, estimés à 15,1 milliards de dollars pour les années 2015 et 2016.

Sources : Petrobras, AFP

Elisabeth Studer – 29 juillet 2016 – www.leblogfinance.com

Le Blog Finance