Tesla freine la concurrence de Uber, Lyft et Blablacar dans la conduite autonome

Tesla semblerait vouloir remettre en cause la notion de propriété ! Jugez plutôt ! Alors que la voiture autonome ouvre la porte à une utilisation beaucoup plus aisée – remisant au placard les sueurs froides des propriétaires précautionneux effrayés à l’idée même de céder leur volant, la conduite assistée limitant en principe les risques – Tesla a semble-t-il pensé à tout, ou presque. La location des services de conduite autonome de Tesla ne sera en effet autorisée que sur son propre réseau !

Le constructeur US de voitures électriques préparant également le lancement de sa propre flotte partagée, il souhaite bien évidemment limiter la concurrence … en restreignant d’entrée les droits des acquéreurs de ses véhicules. Certes, on n’est jamais mieux servi que par soi-même, mais tout de même … !

Parallèlement à son annonce majeur clamant que tous ses modèles seront à terme équipés d’Aupilot, son logiciel de conduite assistée, Tesla a ajouté une discrète mais importante mise à jour sur son site, restreignant l’usage de ses véhicules.

« Veuillez noter que l’utilisation de votre voiture en conduite autonome pour du covoiturage ou en trajet à la demande est permise avec vos proches. En revanche, toutes activités analogues exercées à des fins commerciales ne seront autorisées que sur le réseau Tesla. Plus d’informations vous seront communiquées l’année prochaine« , explique ainsi le constructeur sur la page dédiée à Autopilot.

Tesla fait ainsi savoir que les propriétaires qui opteront pour la conduite autonome n’auront pas le droit de louer ces services en dehors de sa propre plate-forme de covoiturage ou de transports à la demande. Exit donc l’exploitation de leur véhicule via des concurrents tels que Uber, Lyft voire même Blablacar, dans le cadre d’une appréciation large de la notion de « fins commerciales ».

En juillet 2016, lors de la révélation du « Master Plan 2″, Elon Musk, le patron du constructeur avait d’ores et déjà annoncé les ambitions de Tesla dans le domaine des services de conduite partagée tels que Uber. Il avait alors précisé que chaque propriétaire d’un véhicule Tesla pourrait l’ajouter  »à la flotte partagée et générer des revenus lorsqu’il est au travail ou en vacances ». Désormais, il précise que cette flotte partagée devra être celle de Tesla.

Rentabiliser l’achat onéreux de son véhicule Tesla et notamment le coût de 4 500 euros supplémentaires de l’option  option « capacité de conduite entièrement autonome », via des services partagés sera certes possible … mais en rentabilisant les comptes du constructeur.

Petite subtilité : cette mesure autorise tout de même les propriétaires d’une Model X ou S de conduire eux-même leurs véhicules pour les applications de partages de voitures et de VTC, le mode « conduite assistée » étant nommément cité. A noter qu’aux États-Unis, plusieurs propriétaires de Tesla roulent d’ores et déjà pour Uber.

Sources : AFP, Tesla, La Tribune

Elisabeth Studer – 23 octobre 2016 – www.leblogfinance.com

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