Trump veut suspendre les visas des Irakiens … alors que GE signe un important contrat en Irak

Magnifique ! Le jour même où Donald Trump annonce vouloir signer un décret un permettant de bloquer pendant un mois l’arrivée aux États-Unis des ressortissants de sept pays musulmans – avec en tout premier lieu l’Irak –  le bureau du Premier ministre irakien a informé de la signature d’un accord d’un milliard de dollars avec le conglomérat américain General Electric (GE) pour la construction de deux centrales électriques. Lesquelles sont destinées à atténuer les pannes de courant répétées dans le pays. Espérons tout de même qu’une exception sera faite pour ingénieurs et officiels irakiens désirés de fouler le sol américain dans le cadre de l’officialisation et de la mise en œuvre dudit contrat. Lequel, au passage, devrait créer des emplois outre-Atlantique, conformément à la ferme volonté du nouveau président US.

Les deux centrales, dotées chacune d’une capacité de 750 megawatts, seront construites dans les provinces de Zi Qar et Mouthanna, au su du pays, pour un coût total de 1,05 milliard de dollars, a indiqué par ailleurs le cabinet de Haider al-Abadi dans un communiqué.

Le 19 janvier  – soit la veille de l’investiture de Donald Trump – GE avait annoncé l’accord, indiquant avoir obtenu une commande de plus de 1,4 milliard de dollars pour installer les deux centrales et assurer la maintenance d’autres unités. Un calendrier loin d’être anodin alors que le géant américain tente par ailleurs d’obtenir des signatures de contrats à Cuba, avant que Donald Trump ne s’attaque au dossier et ne remette éventuellement en cause le dégel opéré par l’administration Obama.

A noter que l’Irak fait face depuis des années à d’importants problèmes d’alimentation électrique qui privent les habitants de courant quotidiennement pendant des heures alors que les températures atteignent facilement 50 degrés Celsius en été.

Durant l’été 2015, des milliers d’Irakiens étaient descendus dans les rues, criant leur ras-le-bol face à aux coupures de courant, des services publics défaillants et une corruption. Ce mouvement avait forcé le Premier ministre irakien Haider al-Abadi à annoncer des réformes visant à mieux lutter contre la corruption. N’apportant toutefois que peu de changement jusqu’à l’heure actuelle.

Reste que cette situation pourrait être en grande partie liée aux conséquences de l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis.

En tout état de cause, Donald Trump a indiqué mercredi qu’il envisageait de signer jeudi 26 janvier un décret présidentiel portant suspension de la délivrance de visas aux citoyens des pays à dominante musulmane, souhaitant bloquer pendant un mois l’arrivée aux États-Unis de ressortissants de sept pays musulmans : Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen.

Ce projet de décret présidentiel publié mercredi soir par le quotidien américain Washington Post et intitulé « Protéger la nation d’attaques terroristes par des étrangers » prévoit également l’arrêt complet pendant quatre mois du programme américain d’admission de réfugiés de pays en guerre.   »Ce n’est pas une interdiction contre les musulmans mais cela concerne des pays qui ont beaucoup de terrorisme », a affirmé le milliardaire.

Sources : AFP, France24, iraq-businessnews.com

Elisabeth Studer – 27 janvier 2017 – www.leblogfinance.com

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