Urgences: les médecins réclament à leur tour des primes

L’association des médecins urgentistes de France (Amuf) a demandé vendredi 9 août, une hausse de l’indemnité de garde et le versement « systématique » d’une autre prime « d’activité multisites » afin de « stopper la fuite » des praticiens vers l’intérim, mieux payé.

Grève nationale des services d’urgences

Cette revendication intervient dans un contexte national de grève des services d’urgences: parti de Paris mi-mars, le mouvement touche à présent 217 hôpitaux selon le collectif de soignants Inter-Urgences. La mobilisation a déjà poussé la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, à revaloriser la prime de risque des infirmières et aides-soignantes, passée à 100 euros net en juillet, en réponse à leurs conditions de travail dégradées (sous-effectifs, agressions…).

« Stopper la fuite des urgentistes de l’hôpital public »

Mais pour les médecins aussi, « la situation est devenue aujourd’hui catastrophique », affirme l’Amuf dans un communiqué, ajoutant que « de nombreux collègues démissionnent pour partir dans le privé (…) ou encore diminuent leur temps de travail pour échapper au rythme infernal de travail ». Pour « stopper la fuite des urgentistes de l’hôpital public », l’association propose deux « mesures immédiates » pour « aligner » leurs rémunérations « sur le montant moyen en intérim ».

D’une part, le passage « d’environ 265 euros à environ 480 euros » de l’indemnité pour les gardes effectuées en heures supplémentaires. D’autre part, « l’octroi systématique » de la prime « d’un peu plus de 400 euros » actuellement versée aux praticiens hospitaliers exerçant dans plusieurs établissements.

Si elle n’obtient pas satisfaction l’Amuf se dit prête à « utiliser tous les moyens d’action, y compris la grève dans les plus brefs délais ».

(Avec AFP)

Challenges en temps réel : Entreprise