Wall Street encouragée par les avancées sur le commerce

La Bourse de New York a terminé la semaine sur une note positive vendredi, entraînée par l’espoir, puis la confirmation en fin de séance, d’un accord commercial partiel entre la Chine et les Etats-Unis.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, s’est apprécié de 1,21%, à 26.816,59 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, est monté de 1,34%, à 8.057,04 points, et l’indice élargi S&P 500 a gagné 1,09%, à 2.970,27 points.

Les indices étaient montés encore plus haut en cours de séance alors que le président américain, Donald Trump, distillait des commentaires positifs sur les négociations en cours entre représentants américains et chinois, saluant entre autres l’atmosphère « plus chaleureuse » entre les délégations.

Le Dow Jones a même frôlé les 2% quand le locataire de la Maison Blanche a affirmé en fin de séance que les deux parties avaient conclu un accord commercial partiel.

« Nous sommes parvenus à un accord très important de phase 1 », a dit le président américain à la presse après une rencontre avec Liu He, le principal négociateur chinois.

Faute de détails concrets immédiatement disponibles, les indices ont toutefois perdu un peu de terrain juste avant la clôture.

« On a attendu toute la journée d’avoir des détails sur cet accord (…) et le peu qui en ressort semble être plus limité que ce qu’on espérait », soulignait Christopher Low, de FTN Financial.

« Il n’en reste pas moins que c’est une très bonne nouvelle et que les gains du jour s’ajoutent à ceux engrangés la veille dans l’anticipation de cette annonce », a-t-il ajouté.

Les rendements sur le marché obligataire ont fortement augmenté après l’annonce de l’accord, signe, selon lui, « que les craintes de récession ont beaucoup diminué chez les investisseurs ».

Le taux à 10 ans sur la dette américaine montait ainsi vers 20H20 GMT à 1,731%, contre 1,668% à la clôture jeudi.

Sur la semaine, le Dow Jones et le Nasdaq se sont appréciés de 0,9% et le S&P 500 de 0,6%.

La phase 1 de l’accord, selon Donald Trump, comprend des achats de biens agricoles mais aussi des éléments comprenant la propriété intellectuelle, les services financiers et un volet sur les taux de change.

Le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, a pour sa part affirmé que les Etats-Unis renonçaient à l’augmentation des tarifs douaniers sur 250 milliards de dollars de biens importés de Chine, qui devaient passer de 25 à 30% le 15 octobre.

Le négociateur chinois a, de son côté, parlé de « progrès substantiels dans de nombreux domaines » et laissé entendre que les discussions allaient continuer.

– Wendy’s en Europe –

Les deux premières puissances économiques mondiales sont engagées depuis plus d’un an dans une guerre commerciale menée à coup de lourdes taxes sur les importations.

Ces tensions pesant sur la croissance économique mondiale et les résultats des entreprises, les investisseurs accueillent positivement tout signal allant dans le sens d’un apaisement.

Les multinationales particulièrement sensibles aux relations sino-américaines en ont en tout cas profité, le fabricant d’engins de chantiers Caterpillar montant par exemple de 4,61%, le vendeur de produits chimiques Dow de 5,05% et le géant informatique Apple de 2,66%, enregistrant ainsi un record.

Les semi-conducteurs étaient également en forme: Micron Technology s’est apprécié de 4,21%, AMD de 4,83%, Nvidia de 1,62% et Qualcomm de 2,31%. Tout comme les grandes entreprises chinoises cotées à Wall Street à l’instar d’Alibaba (+4,14%).

Le constructeur Boeing est monté de 1,06%. Un comité regroupant les autorités mondiales de l’aviation civile a pourtant, dans un rapport rendu public vendredi, fustigé le régulateur aérien américain (FAA) qui a certifié le Boeing 737 MAX.

La compagnie aérienne United Airlines (-0,22%) a, par ailleurs, annoncé à son tour vendredi qu’elle repoussait à janvier la date d’une éventuelle remise en service du 737 MAX, dont la flotte mondiale est clouée au sol depuis la mi-mars suite à deux crashs ayant fait 346 morts.

La chaîne de restauration rapide Wendy’s a grimpé de 3,95% après avoir annoncé son intention de servir des petit-déjeuners dans tous ses restaurants américains et de s’étendre en Europe, en commençant par le Royaume-Uni.

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