Wall Street hésite avant des résultats de géants de la tech

La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé lundi peu après l’ouverture, alors que plusieurs grands noms de la tech, dont Facebook, Google et Amazon, doivent dévoiler leurs résultats trimestriels dans la semaine.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, cédait 0,09% à 27.129,35 points vers 14H35 GMT.

L’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, gagnait 0,55% à 8.191,60 points.

L’indice élargi S&P 500 montait de 0,16% à 2.981,48 points.

Lestée par les interrogations sur la politique monétaire des Etats-Unis, Wall Street avait perdu du terrain la semaine dernière après avoir grimpé à des records historiques: le Dow Jones Industrial Average avait lâché 0,7%, et le Nasdaq 1,2%.

Les spéculations autour de la Banque centrale américaine (Fed) devraient se poursuivre cette semaine, à l’approche de la prochaine réunion de son Comité de politique monétaire les 30 et 31 juillet.

Le président américain a déjà renouvelé lundi sur Twitter ses attaques contre l’institution, l’accusant de freiner la première économie mondiale.

Donald Trump a repris à son compte un argument développé jeudi par John Williams, le patron de la Fed de New York et numéro deux du Comité, qui a estimé que quand les taux directeurs sont proches de zéro, il ne fallait pas forcément « garder ses cartouches au sec ».

Wall Street se préparait par ailleurs à accueillir les résultats de plusieurs géants de la tech, dont Facebook mercredi soir, ainsi qu’Alphabet, la maison mère de Google, et Amazon, qui se plieront jeudi à cet exercice trimestriel.

« Ces trois entreprises, qui représentent 8% du S&P 500, pèsent plus que des secteurs entiers de la cote », a commenté Nicholas Colas de DataTrek.

« La façon dont les investisseurs vont réagir à leurs résultats pourrait bien être le facteur déterminant qui orientera le marché soit vers de nouveaux records soit vers une perte de terrain », a ajouté M. Colas.

Les analystes ont révisé à la hausse leurs prévisions en vue de la saison des résultats, qui a débuté la semaine dernière pour les entreprises cotées à Wall Street.

Selon les estimations actuelles du cabinet d’informations financières Factset, les bénéfices trimestriels des entreprises du S&P 500 devraient se replier de 1,9%, là où elles prévoyaient la semaine dernière un recul de 3,1%.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt sur la dette américaine à dix ans lâchait du terrain à 2,037% contre 2,055% vendredi à la clôture.

Parmi les valeurs du jour, le groupe de services pétroliers américain Halliburton, qui a publié ses résultats lundi, est parvenu à limiter les dégâts au deuxième trimestre, en dépit d’une forte diminution de son profit et de ses revenus sur fond de réduction des investissements dans l’énergie aux Etats-Unis.

La société, basée à Houston (Texas, sud), a dégagé un bénéfice net trimestriel de 75 millions de dollars, 85% de moins qu’il y a un ani. Son titre bondissait de 7,0%.

Les courtiers scrutaient également l’agence de crédit américaine Equifax, qui a accepté lundi de payer au moins 575 millions de dollars pour solder des enquêtes sur le vol de données personnelles de près de 150 millions de clients en 2017.

L’accord, qui doit encore être approuvé par un juge, sera s’il est confirmé la plus grosse pénalité financière infligée à une entreprise dans une affaire de piratage informatique. Equifax gagnait 0,74%.

Le géant de la vidéo en ligne Netflix, qui a annoncé la semaine dernière avoir attiré moins de nouveaux abonnés que prévu, poursuivait lui sa chute à Wall Street, où son titre perdait 2,32%.

Challenges en temps réel : Économie