Wall Street recule, plombée par les déboires de Boeing et Johnson & Johnson

Wall Street a clôturé la semaine dans le rouge vendredi, minée par les mauvaises performances de Boeing et Johnson & Johnson, tous deux membres du Dow Jones, et le recul de plusieurs valeurs technologiques.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a cédé 0,95%, à 26.770,20 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a baissé de 0,83%, à 8.089,54 points, et l’indice élargi S&P 500 a perdu 0,39%, à 2.986,20 points.

Sur la semaine, le Dow Jones a cédé 0,2%, le Nasdaq a gagné 0,4% et le S&P 500 s’est apprécié de 0,5%.

Un nouveau rebondissement dans la crise du 737 MAX que traverse Boeing depuis plusieurs mois, après deux crashs mortels ayant fait 346 morts, a fait chuter l’action de l’avionneur américain, qui a lâché 6,79% vendredi.

Le régulateur de l’aérien américain a accusé le groupe de lui avoir caché des documents importants, notamment un échange entre employés révélant que le système automatique qui devait empêcher l’avion de partir en piqué, le rendait difficile à piloter en simulateur.

De son côté, Johnson & Johnson a dégringolé de 6,22% après avoir annoncé vendredi le rappel de 33.000 bouteilles de talc aux Etats-Unis suite à la détection de traces d’amiante, alors que l’entreprise assure depuis des années que ses produits en sont totalement dépourvus.

La nette baisse de Netflix (-6,15%) a elle pesé sur le Nasdaq. La plateforme de streaming avait fortement progressé la veille après avoir publié, mercredi soir, de solides résultats trimestriels.

D’autres géants technologiques, comme Facebook (-2,38%), Amazon (-1,68%) et Alphabet (-0,67%), la maison mère de Google, se sont aussi affichés en recul.

– L’économie chinoise freine –

La cote new-yorkaise a aussi été pénalisée en début de séance par le fort ralentissement de l’économie de la Chine, dont la croissance du PIB est descendue au troisième trimestre à 6% sur un an, soit sa plus faible performance depuis au moins 27 ans.

« Cela a renforcé les inquiétudes que l’économie de la deuxième économie mondiale continuait de ralentir malgré plus de 100 mesures de soutien, à la fois monétaires et fiscales », souligne Quincy Krosby de Prudential.

Selon l’experte, le recul de Wall Street s’explique également par le fait que plusieurs contrats sont arrivés à expiration vendredi, augmentant le volume et ajoutant de la volatilité sur le marché.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans de la dette américaine reculait légèrement vers 20H40 GMT à 1,750% contre 1,752% la veille à la clôture.

Parmi les autres valeurs, American Express a baissé de 1,96% après avoir pourtant fait état vendredi d’une hausse des dépenses des consommateurs au troisième trimestre.

Coca Cola, qui a annoncé de solides résultats trimestriels et s’est montré particulièrement optimiste pour l’ensemble de l’année en raison d’une hausse continue des ventes de ses boissons à travers le monde, a gagné 1,84%.

L’action d’AT&T a pris 1,75%. Selon un article du Wall Street Journal jeudi, le groupe de médias et de télécommunications a engagé des pourparlers avec le fonds activiste Elliott Management, qui a investi plus de 3 milliards de dollars dans AT&T en septembre et s’est montré très critique vis-à-vis de sa stratégie.

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