Wall Street tiraillée entre les banques et la tech

Wall Street a terminé en ordre dispersé mercredi, entre des résultats d’entreprises de bonne tenue, notamment dans le secteur financier, et un léger accès de faiblesse du secteur de la technologie.

L’indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, a avancé de 0,32% à 25.199,29 points.

Le Nasdaq, à forte composante technologique, a cédé 0,01% à 7.854,44 points. Il avait terminé la veille à un record.

L’indice élargi S&P 500 a gagné 0,22% à 2.815,62 points.

« L’attention du marché s’est vraiment tournée vers les résultats d’entreprises et jusqu’à présent, les chiffres ont globalement été meilleurs que prévu et les prévisions pour l’année plutôt positives », a souligné Adam Sarhan de 50 Park Investment.

« A court terme, c’est suffisant pour inciter le marché à adopter une vision d’ensemble et à reléguer au second plan les potentiels gros titres négatifs », a-t-il ajouté.

Morgan Stanley (+2,81%) a notamment enregistré un bond de 39% de son bénéfice net, clôturant ainsi sur une note positive la saison des résultats trimestriels des grandes banques américaines, qui ont profité dans leur ensemble d’une croissance solide et d’un retour de la volatilité sur les marchés.

L’indice représentant les établissements financiers au sein du S&P 500 a augmenté mercredi de 1,53%.

Les chiffres supérieurs aux attentes de United Continental, la maison mère de la compagnie aérienne United Airlines, ont aussi participé à la montée des indices, son titre bondissant de 8,79%.

Le secteur de la technologie est de son côté resté à la traîne, l’indice le représentant au sein du S&P 500 perdant 0,11%.

L’action du géant du commerce électronique Amazon a notamment cédé 0,05% alors même qu’elle avait grimpé en début de séance à un niveau record, conférant pour la première fois à l’entreprise une valeur de plus de 900 milliards de dollars en Bourse.

L’entreprise se rapproche ainsi de l’entreprise privée la plus chère au monde, Apple (-0,55%), qui a une capitalisation d’environ 936 milliards de dollars.

L’audition du patron de la banque centrale américaine Jerome Powell devant une commission de la Chambre des Représentants et la diffusion du Livre beige de la Fed, un rapport sur l’état de l’économie américaine en juin et début juillet, n’ont pas perturbé les marchés.

Même si M. Powell et le rapport ont mis en avant les inquiétudes suscitées au sein des milieux d’affaires par les conflits commerciaux déclenchés par l’administration Trump, ils ont aussi souligné la bonne tenue de la première économie mondiale.

« La grande question pour le marché est de savoir si cette croissance est durable, si une escalade des conflits commerciaux entre les Etats-Unis et ses partenaires ne pourrait pas déstabiliser l’élan positif de l’économie », a relevé Adam Sarhan.

Le principal indicateur du jour s’est montré décevant: les mises en chantier de logements aux Etats-Unis ont nettement chuté en juin, en raison principalement du repli des constructions d’immeubles.

Le marché obligataire se tendait: le rendement sur la dette américaine à 10 ans montait vers 20H30 GMT à 2,876%, contre 2,860% mardi à la clôture, et celui à 30 ans à 2,990%, contre 2,969% la veille.

Parmi les autres valeurs du jour Alphabet, la maison mère de Google, a cédé 0,24%. Le groupe s’est vu infliger par l’Union européenne une amende record de 4,34 milliards d’euros pour avoir abusé de la position dominante de son système d’exploitation pour smartphone, Android.

Le fabricant de semi-conducteurs Texas Instruments a lâché 0,10% au lendemain de l’annonce du départ de son tout nouveau patron, Brian Crutcher. Après moins de deux mois à son poste, ce dernier a démissionné pour avoir, dans son comportement, enfreint le code de conduite de l’entreprise.

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