CAC 40 : La Bourse de Paris patine avant le verdict de la Fed et les résultats des GAFAM

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(BFM Bourse) – Dans un marché toujours peu animé, le CAC 40 s’est contenté de faire du surplace mardi, les opérateurs préférant généralement rester en retrait avant la suite des publications de la semaine.

L’évènement du jour en Bourse de Paris, était plutôt à aller chercher du côté du premier stream Twitch de BFM Business consacré à la Bourse, au cours duquel Jean-Louis Dell’Oro avec le concours de Marc Fiorentino et d’Alexandre Baradez a détaillé les pistes pour effectuer ses premiers pas sur le marché dans les meilleures conditions. La séance quant à elle s’est révélée bien peu animée, avec des volumes d’échanges toujours sous la barre des 3 milliards d’euros, et au final une variation anecdotique du CAC 40 de -0,03% à 6.273,76 points. C’est-à-dire moins de deux points d’écart par rapport à lundi soir…

Les opérateurs ont choisi de limiter leurs initiatives, dans l’attente des annonces de la Réserve fédérale américaine, qui dévoilera mercredi soir vers 20h00 ses orientations en matière de politique monétaire. Aux yeux de Franck Dixmier, responsable mondial de la gestion obligataire du géant AllianzGI, il n’y a cependant pas de gros changement de ton à attendre de la part de la Fed demain : à ce stade, “il n’y a aucune urgence à normaliser la politique monétaire américaine”, estime-t-il. “Dans un contexte de perspectives de reprise forte mêlées à de persistantes fragilités, notamment sur le plan sanitaire, la Fed sera pragmatique et gardera les yeux rivés sur les chiffres de l’emploi et de l’inflation”, assure le spécialiste. Une approche qui apparaît rassurante pour les investisseurs, mais qui n’est pas dénuée de risques.

“Il convient toutefois de rester attentif. Nous sommes entrés dans un changement de régime. Certes la hausse graduelle des taux à long terme est un scenario idéal pour la Fed et devrait permettre d’éviter un choc violent lors du début de la normalisation de la politique monétaire. Toutefois, nous approchons du point d’inflexion de la politique monétaire et l’heure de la décision se précise”. Le timing de l’annonce puis de la mise en place du tapering [la diminution graduelle du soutien monétaire via les rachats de titres sur le marché par l’institution] est clé pour les marchés, “et plus la Fed attendra, plus les risques d’accident seront importants”, conclut Franck Dixmier.

S’agissant de l’actualité des entreprises, le rythme des publications, déjà relativement dense en Europe ce mardi, va encore s’accélérer au fil de la semaine avec un pic jeudi. Une bonne partie des valeurs phares de la cote américaine, en particulier les fameux GAFAM, répondront présent à l’appel, à commencer par Microsoft et Alphabet ce mardi, après la clôture des marchés américains.

À Paris, Schneider Electric a fini la séance sur un gain limité de 0,7%, après avoir tiré le CAC 40 à la hausse (gagnant plus de 1,5% en matinée) à la suite du relèvement de ses objectifs de croissance annuels. En clôture, les titres d’entreprises cycliques, déjà recherchés lundi, ont signé plusieurs des plus fortes hausses (+2,1% pour Société Générale, +1,6% pour Unibail-RW, +1,35% pour Crédit Agricole), tandis que Veolia inscrivait une quatrième hausse consécutive à +1,6%.

À l’opposé, Michelin a perdu 1,6% après un chiffre d’affaires sans réelle surprise par rapport aux attentes des analystes.

En dehors de l’échantillon des 40 valeurs phares, Voluntis a pris 6,6% grâce à un accord de collaboration avec la société pharmaceutique japonaise Eisai dans le domaine des thérapies numériques en oncologie, assorti d’un investissement d’Eisai au capital de la firme tricolore. Au vu d’un excellent début d’année, où l’activité a bondi de 15% en données comparables, ID Logistics a vu son cours accélérer de 5,7%.

Alten a grimpé de 5,4% après un chiffre d’affaires trimestriel nettement supérieur aux attentes, tandis qu’OSE Immuno a engrangé 5,1% après la signature d’un important contrat de licence pour l’une de ses molécules, avec un spécialiste des traitements immunosuppresseurs pour éviter le rejet de greffons (rein en l’occurrence). La biotech française peut espérer jusqu’à 315 millions d’euros de traitements échelonnés, dont un versement initial de 7 millions.

En revanche, bioMérieux (-6,9%) a déçu les investisseurs en révisant sensiblement en baisse son objectif de croissance organique pour 2021 – dans les pire des cas une stagnation du chiffre d’affaires n’est pas exclue, alors que le spécialiste du diagnostic in vitro visait une fourchette de +5% à +8% au départ. Du fait de l’amélioration de la situation sanitaire aux USA, la croissance de bioMérieux ralentit en effet déjà

Au chapitre des devises, le dollar tentait péniblement de relever la tête, sans beaucoup s’éloigner du plus bas de près de deux mois touché lundi. En fin de journée, l’euro limitait son recul à -0,08% face au billet vert (1,2078 dollar).

Le marché pétrolier, malgré les inquiétudes liées à la situation sanitaire en Inde, troisième importateur mondial, opérait un léger rebond avec un baril de Brent à 65,38 dollars (+0,54%) et 62,35 dollars (+0,71%) pour le WTI.

Guillaume Bayre – ©2021 BFM Bourse

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