Aimeriez-vous travailler dans une tour avec terrasse à tous les étages?

Lassé d’être enfermé au bureau toute la journée sans sentir un peur d’air frais ? Une nouvelle tour de La Défense devrait révolutionner le monde de l’open space en gratte-ciel. Majunga, c’est son nom, propose en effet rien de moins que des balcons d’environ 50m2 à chaque étage ! De quoi faire rêver les cadres franciliens.

Le bâtiment, qui sera livré en août de cette année, comporte en tout 45 étages (dont 39 de bureaux) pour une hauteur de 195 mètres. L’architecte Jean-Paul Viguier a souhaité en faire un lieu ouvert, avec la possibilité pour ses locataires d’aller décompresser sans avoir à sortir de l’immeuble grâce à des « loggias ». Ces balcons-terrasses ne sont pas surplombants mais intégrés dans un renfoncement de la Tour.  Ils seront par ailleurs très « verts » avec de nombreuses plantes pour les agrémenter. Le promoteur de la tour, Unibail-Rodamco, a ainsi fait appel aux ateliers de Goyer à Fougères-sur-Bièvre pour « habiller » la tour.

Une tour qui se veut « écolo »

Majunga se veut aussi à la pointe de l’écologie. Les immeubles de cette taille sont en effet très énergivores. La tour affiche une consommation de 80 kWh par m2 et par an, alors que la moyenne des bâtiments de cette taille à La Défense oscille plutôt autour de 200 kWh par an et par m2.

Revers de la médaille, elle affiche aussi des loyers avant remise bien différents de ceux de ses concurrents: 550 euros le m2. Ce qui est particulièrement cher par rapport aux anciennes tours où le m2 se négocie souvent autour de 400 euros. Or, les dernières tours qui ont été livrées récemment dans le quartier d’affaires parisien, comme Carpe Diem ou Eqho, ont bien du mal à trouver des locataires.

Le taux de vacance (de m2 vides) à La Défense commence à même à devenir inquiétant : il flirte avec les 14%, alors que la moyenne dans la région est à peine supérieure à 8%. Unibail-Rodamnco, qui a dépensé 395 millions d’euros pour la construction de Majunga, multiplie donc les visites pour convaincre les entreprises. Gageons que les salariés, eux, s’y voient déjà.

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