Alstom : Mitsubishi souhaite une participation de l’État de 10 %

Du nouveau sur le dossier de la reprise d’Alstom. Le P-DG de Mitsubishi Heavy Industries (MHI), Shunichi Miyanaga vient en effet d’indiquer qu’il souhaitait que l’État français prenne une participation au capital d’Alstom « au moins » équivalente à celle que son groupe s’est engagé à prendre, soit 10 %.

Une requête exprimée devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, au côté de son homologue de Siemens, Joe Kaeser. Lequel s’est dit « très heureux » d’une éventuelle intervention de l’État.

« Nous souhaitons fortement que l’État contribue à l’achat de la part de Bouygues pour bien montrer que la société reste française », a par ailleurs ajouté Shunichi Miyanaga.

Le P-DG du groupe nippon a par ailleurs indiqué avoir écrit à Bouygues, actionnaire à 29 % d’Alstom, en vue de lui proposer de racheter une partie de sa participation.

Reste qu’à l’heure actuelle, l’État français n’a pas indiqué s’il souhaitait ou non entrer au capital du groupe industriel français. Même si une source proche du dossier a déclaré à l’afflux que cette question avait été « envisagée », notamment via BpiFrance.

Rappelons  que MHI et Siemens ont rendu publique lundi une offre conjointe de sept milliards d’euros sur la branche énergie d’Alstom. Outre l’entrée de MHI au capital, Siemens propose de racheter pour 3,9 milliards d’euros en numéraire l’activité des turbines à gaz du groupe français. Le groupe japonais indique quant à lui qu’il projette de créer trois coentreprises dans les turbines vapeur, les réseaux électriques et l’hydraulique.

Invité de « Cinq à Sept », ce lundi sur LCI, Jean-Pierre Chevènement, actuel sénateur du Territoire de Belfort a estimé que l’Etat pouvait « très facilement vendre 5 à 10% d’EDF dont il détient 85% du capital ». Ajoutant que selon lui, cela lui suffisait amplement pour monter au capital d’Alstom.  Pour lui, « à ce moment là, on conclut des partenariats, des alliances conformes à l’intérêt du pays. »

Précisons enfin , qu’à l’heure actuelle, l’État possède 0,9% de la structure actuelle d’Alstom au travers de la Caisse des dépôts et consignations. Une participation clairement insuffisante pour peser dans les décisions stratégiques actuelles, et tout particulièrement la session de l’activité Énergie.
Sources : AFP, LCI, Journal de l’Economie

Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com  – 17 juin 2014


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