Analyse et Stratégie : Une consolidation qui offre des opportunités selon OFI AM

Dans son allocation d’actifs de fin février, Jean-Marie Mercadal, stratégiste d’OFI AM, estime que l’épidémie de coronavirus remet en cause les espoirs de reprise de la croissance mondiale qui avait ralenti l’an dernier. « Nous pouvons facilement anticiper un impact de près de 1% au premier trimestre compte tenu de la diffusion à d’autres pays que la Chine et du fait des interactions internationales. Ce trou d’air sera suivi d’un rattrapage, au moins partiel, dans les mois suivants. L’idée est que, d’après ce que laissent entendre les spécialistes de santé, ce type de virus s’éteint lorsque l’hiver s’achève et que la chaleur revient. IL ne s’agit donc pas d’une réelle remise en cause du scénario global d’un économie mondiale en redressement progressif, même si certains secteurs (tourisme, luxe …) auront naturellement un manque à gagner difficilement rattrapable. »

La forte baisse des places financières s’explique par le fait que cette crise sanitaire est arrivée à un moment où les marchés étaient vulnérables à toute mauvaise nouvelle en raison du beau parcours réalisé ces derniers mois. Mais, en restant rationnel, Jean-Marie Mercadal se fonde sur un scénario central qui anticipe une fin de l’épidémie avec le retour du printemps. « Il n’en reste pas moins que les impacts économiques ne seront pas négligeables, mais les banques centrales seront présentes. Finalement, les actions restent les plus attractives parmi les grandes classes d’actifs, en plus de l’or et de certains segments obligataires. Cette consolidation offrira des opportunités. » C’est pourquoi il préconise de commencer à réinvestir avec un Cac 40 à 5.400 points, d’autant que les actions de la zone euro offrent un taux de rendement de près de 3,5%. « Acheter des actions pour les garder et toucher le dividende dans cet environnement de taux obligataires quasi nuls est une option, et constitue également un frein à la baisse des actions. »

L’avis d’Investir

Nous estimons aussi que l’accès de faiblesse actuel des places financières et la forte volatilité doivent être mis à profit, car les banques centrales prendront les mesures nécessaires et l’épidémie a déjà entamé sa décrue en Chine, son foyer principal. C’est pourquoi nous renforcerions nos positions avec un Cac 40 à 5.200 points.


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