ArcelorMittal sur le point de céder Solustil et WireSolutions

ArcelorMittal aurait engagé la cession de deux filiales françaises représentant 10% de ses effectifs employés sur le territoire français. C’est en tout cas ce que rapportait vendredi le journal Le Figaro.
Selon le quotidien, le groupe sidérurgique va en effet céder Solustil, qui transforme l’acier produit dans les hauts-fourneaux en plaques de tôle pour les voitures, les trains ou les ascenseurs, et WireSolutions, une filiale produit des fils pour les clôtures et des clous. Ces deux filiales représentent un emploi sur dix sur les 17.200 salariés d’ArcelorMittal en France.

Selon le Figaro, Solustil emploie 669 personnes sur neuf sites (huit sites en France et un en Pologne). Les huit sites français seraient partagés entre deux groupes industriels italiens familiaux dans le cadre de coentreprises où ArcelorMittal restera minoritaire. Le nom du repreneur de WireSolutions, lequel emploie pour sa part 700 personnes, serait annoncé lors du comité de groupe européen du 7 juillet. Le journal précise par ailleurs que le fonds d’investissement américain Oaktree serait favori pour reprendre WireSolutions.

Confirmant l’information du journal, le groupe a déclaré vendredi être « en discussions » en vue de céder ses filiales WireSolutions et SoluStil. La cession s’inscrit dans sa politique de restructuration engagée d’abord dans les activités amont avec la fermeture des hauts-fourneaux de Gandrange, en 2008, et ceux de Florange en 2012.

« ArcelorMittal confirme mener des discussions concernant l’éventuelle cession de sa filiale WireSolutions », a indiqué le groupe dans une déclaration écrite quelque peu succincte.

ArcelorMittal confirme par ailleurs « avoir mené des discussions concernant une éventuelle cession partielle de sa filiale SoluStil », précisant que « les discussions avec d’éventuels partenaires pour former une coentreprise se poursuivent ». « Le but de la vente serait d’améliorer la compétitivité de SoluStil, mise sous pression ces dernières années du fait de conditions de marché très difficiles », ajoute le groupe.

La semaine dernière, ArcelorMittal avait annoncé être en « négociations exclusives avec les groupes italiens CLN et Cellino, intéressés par la reprise des actifs et des équipes de SoluStil dans le cadre de deux coentreprises où ArcelorMittal ne conserverait respectivement que 49% et 35%.

Selon les syndicats, SoluStil perd 12 millions d’euros par an. Pire encore, ses pertes cumulées atteignent désormais 35 millions. Face à cette situation, ArcelorMittal serait prêt à apporter 50 millions d’euros pour purger ces pertes et accompagner les repreneurs pendant deux ans.

Plombé par la chute des prix de l’acier et du minerai de fer, ArcelorMittal a enregistré l’an dernier une perte de 7,9 milliards de dollars. Le groupe emploie 17.200 personnes en France.

Sources : AFP, le Figaro

Elisabeth Studer – 18 juin 2016 – www.leblogfinance.com

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