Bayer mise sur les cellules souches avec le rachat de BlueRock

Après avoir mis sur pied la société en 2016 dans le cadre d’une coentreprise avec Versant Ventures, Bayer va payer immédiatement quelque 240 millions de dollars par les 59,2% de BlueRock qu’il ne détient pas et un total supplémentaire pouvant aller jusqu’à 360 millions en fonction de l’atteinte de certains objectifs. BlueRock, valorisée environ un milliard de dollars par cette transaction, travaille sur des cellules souches pluripotentes induites (CSPi), obtenues par le reprogrammation de cellules matures, ces dernières se mettant alors à ce comporter en cellules souches à l’état embryonnaire avant d’être injectées dans le corps humain pour réparer les tissus malades.

La société biotechnologique est ainsi en orbite pour traiter des affections neurologiques, cardiologiques et immunologiques. Son programme le plus avancé concerne la maladie de Parkinson, qui sera testé d’ici la fin de l’année auprès de patients touchés par cette maladie dans le cadre d’un essai aux Etats-Unis. « Nous obtenons un accès (…) à l’un des secteurs les plus passionnants de la biologie (…) », a dit Stefan Oelrich, à la tête de la division pharmacie de Bayer, dans le cadre d’un entretien. La maladie de Parkinson, affection neurologique chronique dégénérative, touche plus de sept millions de personnes à travers le monde.

Bayer précise que le rachat intégral de BlueRock est un éléments « fondateur » de son entrée dans le domaine des CPSi, où il ne comptait jusqu’ici que des participations minoritaires et ce dans des stades beaucoup plus préliminaires de développement de médicaments. Mais ce domaine est voué à être plébiscité, que ce soit par d’autres géants tels que le suisse Roche ou d’autres sociétés de biotechnologies telles que Fate Therapeutics et Evotec. Vers 11h40 GMT, le titre Bayer avançait de 1,56% à 59,76 euros, faisant un peu mieux que l’indice regroupant les valeurs pharmaceutiques européennes (+1,05%).

(avec AFP)

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