Devenir propriétaire ? Un rêve hors de portée des trentenaires

La crise et l’envolée des prix ont eu raison du pouvoir d’achat immobilier des ménages français. Malgré la baisse des taux, il n’a fait que chuter de 1998 à 2010, s’effondrant même à Paris pour les jeunes ménages, selon une étude publiée jeudi 11 décembre.

Près d’un ménage sur deux (44%) était en capacité d’acheter un logement correspondant à ses besoins à Paris en 1998, toutes générations confondues.

Douze ans plus tard, en 2010, seuls 27% des ménages pouvaient accéder à la propriété (dans l’ancien), selon cette étude réalisée par l’université Paris-Dauphine et le Crédit Foncier (groupe BPCE), qui se base sur les données de l’étude patrimoine de l’Insee publiées en 1998, 2004 et 2010.

Elle vise à mesurer le pouvoir d’achat immobilier des ménages pour un bien correspondant à leurs besoins, compte tenu de leur structure familiale (studio ou appartement d’une à deux pièces pour un célibataire, de 4 à 5 pièces pour une famille avec trois enfants, etc).

« Cette baisse du pouvoir d’achat immobilier s’explique essentiellement par la hausse des prix immobiliers ainsi que l’effet de la crise au cours des dernières années », souligne l’étude.

Les salaires progressent moins vite

De 1998 à 2010, les salaires ont progressé de 23% en moyenne en France, tandis que les prix des logements dans l’ancien augmentaient de 56%.

« Cette hausse des prix immobiliers ne s’est pas accompagnée d’une augmentation identique des salaires même si la hausse de la durée des crédits et la baisse des taux d’intérêt ont contribué à accroître la solvabilité des ménages » sur cette période, souligne la même source.

La baisse du pouvoir d’achat des ménages, de 1998 à 2010, a été la plus forte à Marseille (-42%), Paris (-39%), Lille (-25%), Bordeaux (-24%), Lyon (-22%), Nantes et Toulouse (-20%).

(avec AFP)


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