FRANCFORT, 4 juillet (Reuters) – La Banque centrale européenne (BCE) a acheté en juin plus d’obligations d’Etat françaises et italiennes que ne le prévoient ses propres règles.
Ses achats de titres du secteur public français ont atteint 10,8 milliards d’euros et ceux de titres italiens 9,3 milliards, selon les statistiques publiées mardi.
Dans les deux cas, le montant mensuel dépasse de plus d’un milliard d’euros celui fixé par les règles de répartition de la BCE, fondées sur le poids relatif de chaque économie nationale au sein de la zone euro.
La difficulté croissante de la BCE à respecter ses règles de répartition, fondées sur le poids relatif de chaque économie nationale au sein de la zone euro, suggère qu’elle peine désormais à trouver des titres allemands correspondant à ses critères.
La pénurie de titres éligibles a été citée comme l’une des raisons de la BCE pour commencer à réduire son programme de rachats d’actifs d’un montant global de 2.300 milliards d’euros, alors que l’inflation dans la zone euro remonte.
« La BCE (..) achète encore plus que les 60 milliards d’euros par mois d’obligations prévus, bien que les contraintes deviennent plus évidentes et qu’elles vont s’intensifier », a déclaré Kim Liu, analyste chez ABN Amro.
Les propos tenus la semaine dernière par le président de la BCE, Mario Draghi qui a déclaré que la Banque centrale pourrait faire évoluer sa politique de rachats d’actifs ont déclenché une envolée de l’euro.
Des sources ont rapporté à Reuters que les déclarations de Draghi avaient été surinterprétées. Selon elles, ce dernier voulait signaler que la BCE pouvait tolérer une période d’inflation plus faible et non pas annoncer un resserrement imminent de sa politique monétaire.
La prochaine réunion du conseil des gouverneurs est prévue le 20 juillet.
(Francesco Canepa; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon)
