Devises et taux : L’économie britannique s’oriente vers une stagnation au T3 -Carney (BoE)

JACKSON HOLE, Wyoming, 23 août (Reuters) – Le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, a déclaré vendredi que l’économie britannique semblait s’orienter vers une stagnation pour le trimestre en cours et que la croissance sous-jacente semblait encore limitée, même hors effet du Brexit.

Dans un discours prononcé vendredi au symposium économique de Jackson Hole, dans l’Etat américain du Wyoming, il a dit qu’une photographie instantanée de l’économie britannique montrait qu’elle était « actuellement proche de l’équilibre, tournant juste en dessous de son potentiel ».

L’économie britannique s’est contractée au deuxième trimestre pour la première fois depuis la crise financière mondiale, en grande partie en raison d’un pic d’activité en début d’année de la part des entreprises qui se préparaient à l’échéance initialement fixée pour le Brexit au 29 mars.

Au début de ce mois, la Banque d’Angleterre prévoyait une croissance de 0,3% pour le troisième trimestre en cours.

Mais les enquêtes de conjoncture menées auprès des entreprises menées au mois d’août ont été peu encourageantes.

« L’économie britannique s’est légèrement contractée le trimestre dernier et les enquêtes laissent présager une stagnation pour celui-ci », a déclaré Mark Carney. « Au-delà de la volatilité liée au Brexit, il est probable que la croissance sous-jacente soit positive mais modérée ».

Le marché du travail britannique est toutefois resté dynamique, avec un taux de chômage presque à plus bas record et la plus forte croissance des salaires depuis 11 ans.

Le gouverneur de la BoE a ajouté que la dynamique économique mondiale restait faible malgré les anticipations d’assouplissement de la politique des banques centrales, mais que les perspectives de l’économie britannique reposaient principalement sur la nature et le calendrier du Brexit.

Le nouveau Premier ministre Boris Johnson a promis de sortir le Royaume-Uni de l’Union européenne le 31 octobre, même sans accord de transition, au risque de perturber gravement les chaînes d’approvisionnement et les relations commerciales. (William Schomberg, Juliette Rouillon pour le service français)


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