EDF veut être leader du marché européen pour la mobilité électrique

EDF veut être leader du marché européen pour la mobilité électrique

A la veille de la signature d’un accord avec Renault, EDF  a dévoilé mercredi un plan en faveur de la mobilité électrique. Son ambition : devenir le leader de la fourniture d’énergie pour les véhicules électriques sur ses quatre principaux marchés européens, parmi lesquels figure la France.

EDF se veut leader en fournisseur d’électricité pour les véhicules

Lors d’une conférence de presse, le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, a déclaré que ce plan visait à “faire d’EDF le leader incontesté de la mobilité électrique au moment où elle va se déployer, s’accélérer”. Sans toutefois chiffrer ce qui constitue le nerf de la guerre : le montant des investissements nécessaires pour pouvoir atteindre un tel niveau.

Les quatre grands marchés européens ou “pays cœur” d’EDF sont la France, la Belgique, l’Italie et le Royaume-Uni.

Objectif de part de marché de 30 %

En terme clair, le groupe énergétique s’est fixé pour objectif de devenir le premier fournisseur en électricité pour véhicules électriques en 2022. Dans ce cadre, il a pour cible de fournir en électricité à cette date 600.000 véhicules électriques. Ce qui correspondrait le cas échéant à une part de marché de 30 %, et ce, dans les quatre pays concernés.

EDF commercialisera dès 2019 une offre intégrée, comprenant la fourniture d’électricité et une solution de recharge pour les clients disposant d’une place de parking.

EDF ambitionne d’être le premier exploitant de réseau de bornes électriques

Le groupe énergétique souhaite également devenir le premier exploitant de réseau de bornes électriques. 75.000 bornes devraient être déployées d’ici à 2022 via sa filiale Sodetrel, contre 5.000 à l’heure actuelle.

Vers l’exploitation de 4000 bornes intelligentes

EDF se fixe également comme objectif d’exploiter 4.000 bornes “intelligentes” à compter de 2020. Celles-ci devraient permettre de mettre l’énergie stockée dans les batteries des véhicules à disposition des réseaux. Ces derniers pourront ainsi récupérer les capacités nécessaires pour contribuer à l’équilibre pendant les périodes de forte consommation.
Une coentreprise doit bientôt être établie entre EDF et la start-up californienne Nuvve dans le domaine.

Ce plan constitue la troisième initiative de ce type en faveur de la transition énergétique présentée par EDF. A noter que ces annonces voient le jour au moment où le gouvernement s’apprête à dévoiler sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour les années 2018-2023 et 2023-2028.

Stagnation ou hausse de la demande ?

Si les scénarios établis par RTE, la filiale d’EDF gestionnaire du réseau électrique tablent sur une stagnation ou une érosion de la demande grâce notamment à l’efficacité énergétique, le PDG d’EDF a toutefois saisi l’occasion pour réitérer son désaccord sur le sujet.

“Il est prudent, notamment au regard des besoins de la mobilité électrique, de prévoir aussi une légère hausse de la consommation électrique“, a ainsi déclaré Jean-Bernard Lévy.
“Nous pensons que ce n’est pas une bonne chose que les scénarios qui sont étudiés aujourd’hui par ceux qui sont chargés de la politique énergétique dans le pays se contentent d’analyser uniquement ce que serait une stagnation ou une légère baisse de la consommation annuelle d’électricité”, a-t-il martelé.

Sources : EDF, AFP


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