Entreprise: port du masque parfois « nécessaire » en extérieur

Le port du masque sera « nécessaire » pour les travailleurs exerçant en extérieur en cas de regroupement et d’incapacité à respecter la distance d’un mètre, selon le protocole sanitaire présenté ce lundi 31 août aux partenaires sociaux, qui entre en vigueur mardi 1er septembre, et dont l’AFP a obtenu copie.

« Pour les travailleurs en extérieur, le port du masque est nécessaire en cas de regroupement ou d’incapacité de respecter la distance d’un mètre entre personnes », est-il écrit.

Ce protocole, qui devait être publié sur le site du ministère du Travail en fin d’après-midi, précise que « le port du masque grand public est systématique au sein des entreprises dans les lieux collectifs clos ».

Il s’agit de « masques grand public, de préférence réutilisables, couvrant à la fois le nez, la bouche et le menton, répondant aux spécifications de la norme AFNOR S76-001 ou, pour les masques importés, aux spécifications d’organismes de normalisation similaires ».

« Hors les cas où leur utilisation est prescrite par la réglementation en vigueur pour la protection de la santé des salariés, les masques FFP2 sont réservés aux professionnels médicaux, y compris les personnels en charge du dépistage ».

Dans les véhicules aussi, « la présence de plusieurs salariés » rend obligatoire le port du masque, associé notamment à une procédure de nettoyage/désinfection régulière du véhicule.

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Le masque est « un complément des gestes barrières mais ne peut se substituer au respect des différentes mesures dont les règles de distanciation physique et d’hygiène des mains ».

Les visières sont présentées comme un moyen « supplémentaire de protection du visage et des yeux face aux virus transmis par les gouttelettes », mais « ne sont pas une alternative au port du masque ».

Chômage partiel des personnes vulnérables limité 

En ce qui concerne le télétravail, il est « recommandé », et non plus « une solution à privilégier », comme indiqué dans le protocole précédent.

Le télétravail reste à « privilégier » pour « les travailleurs à risques de formes graves de Covid-19 » ou qui « vivent au domicile d’une personne qui l’est ». Ces salariés et les entreprises « peuvent solliciter la médecine du travail afin de préparer le retour en présentiel (…) et étudier les aménagements de poste possibles ».

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Il est mis fin au 31 août 2020 au dispositif de placement en activité partielle des salariés partageant le domicile d’une personne vulnérable.

Des « adaptations » sont possibles pour répondre aux spécificités de certaines activités et feront l’objet d’un dialogue social en entreprise (comme le débat sur les plateaux télé, par exemple).

Dans les ateliers, il « est possible de ne pas porter le masque », mais seulement si les conditions de ventilation / aération fonctionnelles « sont conformes à la réglementation », « que le nombre de personnes présentes dans la zone de travail est limité » et qu’elles « respectent la plus grande distance possible entre elles, y compris dans leurs déplacements, et portent une visière ».

Les travailleurs pourront retirer temporairement le masque dans la journée, uniquement si des mesures bien précises sont prises, en fonction de la zone de circulation du virus (verte, orange, rouge).

Dans les zones vertes, à faible circulation, il faut une « bonne » ventilation/aération de la pièce; écrans de protection entre les postes de travail (en vitre ou plexiglas); mise à disposition de visières; présence d’une procédure de prévention et d’un référent Covid.

En zone orange, à circulation modérée, deux critères supplémentaires s’ajoutent: locaux de grand volume et présence d’extraction d’air haute.

En zone rouge s’ajoute un critère de densité de présence humaine: 4 m2 par personne.

(Avec AFP)

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