Fessenheim : EDF persiste … et signe des investissements

fessenheim_nuclaire-sismique.jpgFolie douce selon Jean-Marie Brom, physicien et militant du réseau Sortir du nucléaire : le directeur d’établissement de la Centrale nucléaire de Fessenheim a indiqué lundi que le groupe EDF maintenait sa décision d’y investir près de 20 millions d’euros d’ici un an.

Rappelons que le nouveau Président, François Hollande s’est engagé quant à lui à fermer le site d’ici cinq ans.

Lors du débat télévisé entre Nicoals Sarkozy et lui, François Hollande a ainsi indiqué que la seule fermeture de centrale  concernerait Fessenheim. 

Ses arguments : il s’agite du plus vieux site de ce type en France, lequel se trouve de plus sur une zone sismique.

 « Je comprends la position des travailleurs qui veulent conserver la centrale, mais tous les emplois seront conservés », avait-il également alors assuré.

« Il y aura des investissements jusqu’au dernier jour, c’est le prix de la sûreté », a toutefois déclaré lundi Thierry Rosso, en marge d’une réunion à Colmar de la Commission locale d’information et de surveillance (CLIS) de Fessenheim.

En avril dernier, M. Rosso avait indiqué qu’EDF allait investir près de 20 millions d’euros sur le site dans le but de se conformer aux conditions posées par l’Autorité de sûreté nucléaire au maintien en activité de son réacteur n°1. 

Les travaux comprendront notamment – pour un coût de 15 millions d’euros – le renforcement du radier du réacteur (dalle de béton qui supporte l’enceinte de confinement). L’ASN n’autorisera pas la poursuite de l’exploitation en l’absence d’achèvement des travaux d’ici juin 2013.

Le directeur de la centrale a tenu à préciser lundi que l’élection de François Hollande ne remettait pas remis en cause ces travaux. Rappelant par ailleurs que 380 millions d’euros ont d’ores et déjà été investis sur les deux réacteurs au cours des récentes visites décennales.

Jean-Marie Brom estime pour sa part que les responsables d’EDF tentent ainsi d’engranger des arguments financiers en vue de pouvoir convaincre à terme le gouvernement de ne pas stopper l’exploitation de la centrale, en arguant des investissements réalisés.

Sources : AFP, Reuters

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