Iran /gaz : la phase12 de South Pars bientôt opérationnelle

De quoi susciter les convoitises … voire justifier un rapprochement avec l’Iran ?

En tout état de cause la production de la phase 12 de South Pars – l’immense champ gazier off-shore que l’Iran et le Qatar se partagent, ouvrant la voie à des transactions triangulaires – devrait débuter le mois prochain. Selon Shana News Agency, cette phase est désormais achevée à 92.6 %.

Si l’on en croit des responsables du ministère du Pétrole, le site devrait produire plus de 14 millions de mètres cubes par jour (mcm / j) avant le début de l’hiver 2013, lesquels seront injectés dans le gazoduc national iranien.

La plate-forme A de la phase 12 devrait être mise en service prochainement. Ses 12 puits devraient lui permettrent à terme de produire – d’ici deux mois selon les prévisions – plus de 28 million de mèters cubes de gaz par jour.
Dès que les deux autres plates-formes (B et C) seront opérationnelles, la production de la phase entière devrait grimper à 70 millions de mètres cubes par jour. Un tiers étant destiné à alimenter le pipeline iranien, le solde devant être livré aux usines de GNL (LNG).

En septembre dernier, le ministre iranien du pétrole, Bijan Namdar Zanganeh a déclaré que l’Iran était déterminé à conduire vers une phase opérationnelle les contrats relatifs à South Pars, ajoutant que la signature de nouveaux contrats sur le géant champ gazier n’était pas à l’ordre du jour.

Rappelons que le développement de South Pars a été divisé en 28 phases. Elément non négligeable : il est situé dans le golfe Persique à cheval sur la frontière maritime entre l’Iran et le Qatar.

Selon les estimations, la partie iranienne du gisement contiendrait 14 trillion de mèters cubes de gaz et 18 billion de barils de condensés.

Selon Zanganeh, les quantités extraites de South Pars ces dernières années par le Qatar seraient supérieures à celles concernant l’Iran.

Rappelons en effet que South Pars est lui-même inclus dans un gisement plus vaste partagé avec le Qatar, lequel couvre une superficie de 9700 kilomètres carrés. Les 3700 kilomètres carrés se situant dans le golfe Persique dans les eaux territoriales de l’Iran déterminent le périmètre de South Pars. Les 6000 kilomètres carrés restants, appelés North Dome, se trouvant quant à eux dans les eaux territoriales du Qatar.

La production de gaz naturel de South Pars est essentielle pour répondre à la consommation intérieure croissante de l’Iran et pour satisfaire aux obligations d’exportation actuels et futurs du gouvernement iranien.

Rappelons par ailleurs que l’Iran détient les plus importantes réserves de gaz au monde, tout en étant le 3ème consommateur mondial et le 4ème producteur gazier.

Le principal marché d’exportation du gaz iranien est la Turquie, bien que cette dernière importe principalement du gaz du Turkmenistan en vue d’alimenter le nord-Est du pays.

Bien qu’aucun pays ne détienne des réserves de gaz aussi importantes que celles de l’Iran, la consommation interne du pays a augmenté de façon plus marquée que sa production. Une situation liée aux besoins de chauffage, à la production d’électricité et aux quantités réinjectées dans les champs pétrolifères, et faisant au final de l’Iran un pays importateur.

Sources : Tasnim, Shana News Agency

Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com  – 23 octobre 2013


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