La Bourse de Moscou a eu le vent en poupe en 2012

La Bourse de Moscou a augmenté en 2012 son bénéfice net de 22% selon les normes comptables russes par rapport à 2011, à 8,2 milliards de roubles (205 M EUR). C’est en tout cas ce qu’indique un communiqué de l’établissement.
Une manière comme une autre de « péblisiciter » la place financière et d’attirer les investisseurs … alors que le premier vice-premier ministre russe Igor Chouvalov vient de déclarer que le ralentissement de la croissance économique observée en Russie  depuis le début de l’année préoccupait le gouvernement.
Allez savoir ….
En tout état de cause, le communiqué indique par ailleurs que les revenus de la Bourse de Moscou ont augmenté de 27% sur la période (s’établissant à 614 M EUR), ses charges progressant quant à elles de 23% à 235 M EUR. Le bénéfice par action a quant à lui augmenté de 23% à 3,86 rouble.
Rappelons que la Bourse de Moscou est née en 2011 de la fusion des bourses russes Micex et RTS. Actuellement, 694 sociétés sont cotées sur la place. Parmi elles : le géant énergétique Gazprom, les majors pétrolières Rosneft et Loukoïl ainsi que les banques VTB et Sberbank.

En janvier dernier, l’opérateur de la place financière a annoncé sa prochaine introduction sur sa propre plateforme d’échange d’actions. Objectif : augmenter son attractivité vis-à vis des investisseurs … mais également tenter de convaincre les grands groupes russes de se coter uniquement à Moscou, alors que leurs préférences vont à l’heure actuelle vers les places de Londres, New York ou Hong Kong.

Mais si l’opération réalisée à la mi-février a certes constitué la plus importante entrée en bourse opérée en Russie depuis 2007, les débuts à la cote de l’opérateur boursier Micex-RTS se sont révélés quelque peu décevants.
Car si la Bourse de Moscou a eu le vent en poupe en 2012, l’année 2013 pourrait être nettement moins performante.

Si le vice-ministre russe du Développement économique Andreï Klepatch a certes déclaré en début de semaine que les tendances actuelles de l’économie russe n’étaient certes pas synonymes de récession, mais de « pause de la croissance », il a toutefois reconnu que ces tendances préoccupaient le gouvernement.

Sources : AFP, Ria Novosti, Les Echos

Elisabeth STUDER – www.leblogfinance.com – 04 avril 2013


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