La Bourse de Paris se laisse porter par son élan et gagne 0,52%

La Bourse de Paris évoluait en hausse de 0,52% à la mi-journée mercredi, dans une séance calme et marquée par des prises de bénéfices sur des valeurs ayant fortement progressé en début de semaine.

L’indice CAC 40 progressait de 28,14 points à 5.447,11 points vers 12H30. La veille, il avait progressé de 1,55%.

Les autres marchés européens évoluaient dans la même tendance dans une séance calme, sans rendez-vous majeur en raison des célébrations de l’Armistice dans plusieurs pays européens, notamment en France. Londres de son côté gagnait 0,64% et Francfort 0,37%.

Les contrats à terme sur les Bourses américaines suivaient aussi cette dynamique, y compris l’indice des valeurs technologiques Nasdaq, dont les entreprises sont moins attractives pour les investisseurs avec la perspective d’un vaccin. Il avançait de 1,1%, contre 0,80% pour l’indice élargi S&P 500.

« L’optimisme sur les marchés est toujours présent, mais le sentiment n’est plus aussi intense », résume David Madden, analyse de CMC Markets.

Avec une hausse de 9,81% depuis le début de la semaine, l’indice parisien a brisé en un rien de temps le plafond qui l’a empêché de franchir durablement les 5.000 points tout l’été.

La hausse s’est effectuée en parallèle d’une rotation sectorielle des investissements: les courtiers ont délaissé les valeurs technologiques pour revenir vers des entreprises plus dépendantes de l’activité économique, et très affectées par la crise depuis mars.

Mercredi toutefois, certaines valeurs cycliques souffraient de prises de bénéfices après leur progression effrénée des deux dernières séances.

« Après la réaction instinctive initiale, les investisseurs doivent trier » parmi ces actions pour identifier « celles qui vont croître » et rebondir après la crise, explique Neil Wilson, analyste de Markets.com.

Surtout que les incertitudes n’ont pas disparu, tandis que la progression du Covid-19 aux Etats-Unis a atteint mardi un nouveau record.

« Il est probable qu’à son tour cette tendance engendre dans quelques semaines une extension des mesures de confinement sur le territoire américain, a fortiori maintenant qu’elles seront encouragées par le nouveau président », prévient ainsi Didier Saint-Georges, membre du comité d’investissement stratégique de Carmignac.

Des prises de bénéfices importantes

Après les fortes hausses en deux jours, les investisseurs étaient tentés d’assurer quelques gains. Unibail-Rodamco-Westfield perdait 6,61% à 48,30 euros, après avoir gagné 50% depuis lundi.

Le mouvement affectait aussi les banques comme Société Générale (-2,48% à 15,80 euros).

Des résultats mal accueillis

En Allemagne, l’équipementier automobile Continental a fait état d’une perte nette de 719 millions d’euros au troisième trimestre et reculait de 1,68% à 105,25 euros.

En France, Alstom trébuchait de 3,79% à 42,91 euros après ses résultats avec un bénéfice net en baisse de 25% du premier semestre de son exercice décalé.

A Londres, la chaîne de pubs Wetherspoon a annoncé un fort recul de ses ventes en octobre et reculait de 1,70% à 1.101 pence.

Challenges en temps réel : Économie