Le cours du pétrole s’envole à la faveur d’une baisse inattendue des réserves d’essence

Alors que  depuis début avril,  le cours  du pétrole  avait nettement régressé –  le cours du Brent chutant  de  7,5% tandis que le brut  new-yorkais perdait près de 12% –  le prix  du baril  a bondi de plus de 2 dollars mercredi outre-Atlantique.

La chute inattendue des stocks d’essence US  ainsi que des spéculations autour d’une éventuelle action  de la Banque centrale européenne  auront  en effet permis  d’inverser la tendance. Reste à savoir jusqu’à quand.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin a ainsi gagné  2,25 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), s’échangeant  désormais à 91,43 dollars. Ce qui  constitue son plus haut niveau depuis le 11 avril dernier. Parallèlement, le Brent progressait de 1,43 dollar (+ 1,43 %) à 101,74 dollars.

Les marchés  auront tout particulièrement réagi au net recul recul des réserves d’essence  annoncé par le département américain de l’Energie en début de séance, chute à laquelle peu d’analystes s’attendaient

Alors  que la saison estivale approche, les stocks d’essence  ont ainsi diminué de 3,9 millions de barils, un chiffre près de 10 fois plus important   que la  valeur des estimations établies par les experts interrogés par l’agence Dow Jones Newswires, lors de la semaine achevée le 19 avril.

Certains analystes estiment  toutefois que la situation ne devrait pas perdurer,  étant  principalement due aux difficultés rencontrées par  plusieurs raffineries  sur la côte du golfe du Mexique. Lesquelles ont  ralenti la cadence, fonctionnant à 83,5% de leur capacité contre 86,3% la semaine précédente.

Autre élément  haussier : l’annonce d’une progression légèrement moins forte qu’attendu des stocks de brut US.  Les réserves ont ainsi progressé de 900.000 barils,  les analystes tablant quant à eux sur une augmentation de 1,2 million de barils.

Le prix du baril aura également pu bénéficier de l’attrait des investisseurs européens pour les actifs risqués,  le niveau peu réjouissant  d’indicateurs économiques publiés  ces dernières heures  augmentant la probabilité d’une baisse du taux directeur de la BCE, Banque centrale européenne.

Eventualité accrue par l’annonce mercredi en Allemagne  d’un repli du baromètre Ifo du moral des chefs d’entreprise.

Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com – 24 avril 2013


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