Le Parlement vote la prolongation de l’état d’urgence sanitaire

La pandémie de nouveau coronavirus a fait plus de 275.000 morts dans le monde, dont près de 85% en Europe et aux Etats-Unis, depuis son apparition en Chine en décembre, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles samedi à 14h50 GMT.

Au total, 275.018 décès ont été recensés dans le monde (pour 3.955.631 cas), dont 154.313 en Europe (1.699.566 cas), continent le plus touché. Les États-Unis sont le pays ayant enregistré le plus de morts (77.280), devant le Royaume-Uni(31.241), l’Italie (30.201), l’Espagne (26.478) et la France (26.230).

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19h30 : Le parlement adopte définitivement le projet de loi sanitaire

Le Parlement a définitivement adopté samedi soir le texte de prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 juillet en France, face à l’épidémie du coronavirus, avec un ultime vote de l’Assemblée nationale. Ce texte adapte la réglementation des déplacements, des transports et de l’ouverture des établissements recevant du public en vue du déconfinement qui doit débuter lundi.

Il précise les régimes de mise en quarantaine et déplacement à l’isolement, élargit la liste des personnes habilitées à constater les infractions aux mesures de l’état d’urgence sanitaire, et créé un système d’information rassemblant des données relatives aux personnes atteintes du COVID-19 et aux personnes ayant été en contact avec elles.

Le Sénat explique par communiqué avoir obtenu une clarification des conditions d’appréciation de la responsabilité pénale des maires et des chefs d’entreprise, point de crispation avec l’Assemblée nationale. Il dit également avoir obtenu un meilleur encadrement des fichiers de suivi des contacts, en limitant notamment à trois mois la durée de conservation des données dans les systèmes d’information.  Le président Emmanuel Macron a déjà annoncé qu’il saisirait le Conseil constitutionnel pour un contrôle de cette loi, alors que les oppositions s’inquiètent des restrictions des libertés publiques.

19h :  80 décès supplémentaires en 24 heures en France

L’épidémie de nouveau coronavirus a fait 80 morts supplémentaires en 24 heures en France, amenant le bilan total à 26.310 morts depuis le 1er mars, selon le bulletin quotidien de la Direction générale de la Santé. Sur ce bilan, 16.573 personnes sont décédées dans les hôpitaux et 9.737 dans les établissements sociaux et médico-sociaux. Vendredi, 243 personnes étaient décédées dans la journée et 178 la veille.

Le nombre de cas grave en réanimation était de 2.812, contre 2.868 la veille, soit 56 de moins. Depuis le début de l’épidémie, 95.829 personnes ont été hospitalisées et 56.038 personnes sont rentrées à domicile. Il en restait encore 22.614 en hospitalisation.

17h55. Des députés de la majorité regrettent les restrictions frontalières au sein de l’Europe

Une vingtaine de députés de la majorité, LREM et MoDem, ont regretté samedi les restrictions et les « contrôles » qui persistent aux frontières internes de l’Union européenne à cause de la pandémie du coronavirus, et réclament un assouplissement au ministre de l’Intérieur. « Nous vous demandons de bien vouloir, sans attendre le 15 juin, élargir les dérogations » pour permettre notamment les « visites » au sein d’une même famille ou entre « conjoints » ainsi que le « rétablissement des moyens de transports transfrontaliers », écrivent-ils dans un courrier adressé à Christophe Castaner.

« En ce 9 mai, anniversaire de la Déclaration Schuman, nous voulons réaffirmer que la fermeture des frontières en Europe ne peut pas devenir la nouvelle norme chaque fois qu’il y a une crise », estiment encore ces parlementaires, dont le député des Français de l’étranger Pieyre-Alexandre Anglade (circonscription du Benelux). Selon ces élus, ces « contrôles prolongés » aux frontières provoquent « une détresse psychologique de plus en plus grande » et un « fort ressentiment », alors que « nos concitoyens établis dans les zones frontalières, dans les pays voisins ou proches de la France » souffrent déjà de « la longue séparation engendrée par le confinement ».

Les restrictions aux frontières de la France avec les pays de l’espace européen (Union européenne, espace Schengen, Royaume-Uni) seront « prolongées jusqu’au 15 juin au moins » et les frontières avec les pays non-européens « resteront fermées jusqu’à nouvel ordre », avait annoncé Christophe Castaner jeudi. Avec les pays européens, la libre circulation des travailleurs frontaliers sera préservée, avait-il ajouté. Certaines dérogations supplémentaires sont « rendues possibles » comme celles concernant « la garde, la visite ou la poursuite de la scolarité d’un enfant » ou encore « un motif économique impérieux, en particulier pour les travailleurs saisonniers agricoles ».

En outre, les mesures de quatorzaine « pour toute personne française ou étrangère entrant en France », permises par le projet de loi prolongeant l’état d’urgence sanitaire, ne seront pas appliquées à l’intérieur de l’espace européen. La décision française de ne pas imposer de quatorzaine à toute personne venant de pays européens quelle que soit sa nationalité a suscité des critiques de l’extrême droite et de la droite. Des dirigeants du Rassemblement national, de Debout la France et certains députés LR ont dénoncé une « aberration », voire une mise « en danger ».

17h08. L’Union européenne appelle à la solidarité

Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement, flanqués des dirigeants des trois institutions de l’UE, ont prôné la solidarité pour sortir « plus forts » de la crise du coronavirus, dans une vidéo publiée samedi sur Twitter à l’occasion de la journée de l’Europe. Initiative inédite alors que les célébrations de cette journée sont limitées par les mesures sanitaires de confinement, la vidéo, d’un peu moins de six minutes, réunit les dirigeants pour un message qui se veut optimiste. « Notre objectif c’est que l’Europe émerge plus forte de la pandémie et de la crise du Covid-19 », déclare la chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays va prendre la présidence tournante de l’UE en juillet. « Oser réinventer, nous unir, penser et agir pour l’avenir. C’est cet esprit européen dont aujourd’hui nous avons encore besoin », souligne quant à lui le président français Emmanuel Macron.

Le président du Parlement européen David Sassoli en profite pour appeler « les gouvernements et les institutions » à « être courageux et ambitieux ». « C’est le seul moyen de regagner la confiance de nos citoyens », assure-t-il. Dans un communiqué publié jeudi, la cheffe de l’exécutif européen Ursula von der Leyen a reconnu que la solidarité européenne « a été mise à l’épreuve au début de la crise ». « Et puis nous avons commencé à partager et à nous entraider : une solidarité de facto. Cette solidarité doit se poursuivre », a-t-elle encouragé.

En ce jour du 70e anniversaire de la déclaration de Robert Schuman, dont l’appel du 9 mai 1950 est considéré comme le texte fondateur de la construction européenne, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a appelé à « poursuivre, sur le terrain de la santé publique, l’affirmation de l’Europe qui protège », en « multipliant les solidarités de fait au service d’une Europe de la santé plus réactive, plus souveraine et plus solidaire ».

« Nous devrons nous assurer que l’Agence européenne de contrôle des maladies puisse davantage donner l’alarme au premier signe de danger, constituer des stocks stratégiques d’approvisionnement en produits et équipements sanitaires, mutualiser nos efforts en matière de recherche, renforcer les liens entre nos services hospitaliers », souligne-t-il dans un communiqué co-signé avec la secrétaire d’Etat française aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin.

« Car ce qui nous a donné la force de tenir au fil des dernières semaines, ce sont bien ces +solidarités de fait+ que la déclaration Schuman appelait à placer au fondement de la construction européenne: ces solidarités qui ont aujourd’hui le visage des soignants allemands, roumains ou luxembourgeois occupés à sauver la vie de patients italiens ou français », font-ils valoir.

La réponse de l’UE à la crise sanitaire et économique engendré par le nouveau coronavirus et les mesures de confinement prises pour contenir la pandémie continue de s’organiser. Ursula von der Leyen a été chargée de présenter avant la fin du mois de mai un plan de relance. La journée de l’Europe, le 9 mai, est généralement marquée par l’ouverture des institutions européennes au public, rendue impossible cette année pour cause de coronavirus.

16h45. Levée du couvre-feu à Mulhouse

Le couvre-feu nocturne, qui était en vigueur depuis mars à Mulhouse, s’arrêtera dimanche soir avec le début du déconfinement dans cette ville plus particulièrement frappée par l’épidémie de coronavirus, a indiqué samedi le préfet du Haut-Rhin Laurent Touvet. « D’un commun accord avec la maire de Mulhouse, le couvre-feu de Mulhouse ne sera plus appliqué », a indiqué le préfet lors d’une conférence de presse. « Mais la règle de ne plus se rassembler à plus de dix personnes vaut à Mulhouse comme ailleurs », a-t-il prévenu.

Décrété le 22 mars, ce couvre-feu, qui était fixé de 21H00 à 06H00, avait été prolongé jusqu’au 11 mai, pour éviter les rassemblements de personnes en soirée et l’ouverture nocturne de commerces. Le département du Haut-Rhin a été l’un des principaux foyers français de l’épidémie de coronavirus après un grand rassemblement évangélique en février dont les participants ont ensuite involontairement disséminé la maladie.

15h50. Prolongation de l’état d’urgence sanitaire: accord entre députés et sénateurs

Les députés et les sénateurs ont trouvé un accord sur le projet de loi de prolongation de l’état d’urgence sanitaire, en vue d’une adoption par le Parlement samedi, avec un compromis sur le point sensible de la responsabilité pénale des décideurs, selon des sources parlementaires. Le texte, qui prolonge l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 juillet, doit maintenant être validé dans la journée par le Sénat et l’Assemblée, dont le vote vaudra adoption définitive.

Les députés et les sénateurs ont trouvé un compromis sur la responsabilité pénale des décideurs publics comme privés, amenés à prendre des mesures pour permettre la sortie du confinement. Le Sénat avait voté en début de semaine un dispositif pour aménager cette responsabilité, en invoquant notamment les inquiétudes de certains maires, qui redoutent d’être mis en cause en cas de transmission du coronavirus lors de la réouverture des écoles à partir de lundi.

Mais l’Assemblée avait complètement revu le dispositif, dans une nouvelle mouture contestée par l’opposition, qui y voyait une manière de « déresponsabiliser » le gouvernement, en cas de procédures sur sa gestion de la crise. Et chaque camp s’accusait mutuellement d’organiser une forme d' »impunité ». La version de compromis propose finalement une modification du code de la santé publique pour tenir compte des « compétences, des pouvoirs et des moyens » dont disposait « l’auteur des faits », dans « la situation de crise ayant justifié l’état d’urgence sanitaire ».

Députés et sénateurs se sont aussi accordés sur l’autre point sensible du texte: la mise en place d’un suivi des malades du coronavirus grâce à un « système d’information », un fichier de suivi en lien avec l’Assurance maladie. Les parlementaires ont limité à 3 mois la sauvegarde des données dans ce fichier, différent du projet d’application StopCovid, encore en phase de test.Le président du groupe LR à l’Assemblée nationale Damien Abad a estimé que « deux lignes rouges ont été levées », et a annoncé que son groupe voterait le texte ainsi modifié dans la journée.

Députés et sénateurs PS indiquent qu’ils voteront contre, « même s’il y a des avancées »: « notre principale critique tient au fait qu’il n’y a rien dans le texte sur l’urgence sociale ».Le projet de loi prorogeant l’état d’urgence sanitaire prévoit aussi la possibilité d’une mise en quarantaine ou en isolement à l’arrivée sur le territoire national dans certains cas.Le président Emmanuel Macron a déjà annoncé qu’il saisirait le Conseil constitutionnel pour vérifier la légalité du texte, alors que les oppositions ont fait part de leurs inquiétudes.

13h56. Pressions en Allemagne pour une réouverture rapide des frontières

La pression monte sur le gouvernement d’Angela Merkel pour lever rapidement les contrôles aux frontières mis en place avec certains pays afin de lutter contre la pandémie du nouveau coronavirus, en particulier avec la France. « Nous avons besoin d’urgence d’ouvrir la frontière avec la France », a déclaré le chef du gouvernement de Rhénanie du Nord-Westphalie Armin Laschet, un baron du parti conservateur CDU et un candidat à la succession l’an prochain de la chancelière dans un entretien paru samedi. « Le confinement doit prendre fin le 11 mai » en France, a-t-il dit au journal local Stuttgarter Zeitung. « Ce serait un bon moment pour montrer à notre voisin que nous souhaitons une réponse commune européenne dans la lutte contre la pandémie », a-t-il ajouté.

Des députés du bureau de l’Assemblée parlementaire franco-allemande ont également lancé un appel pour la réouverture « immédiate » des frontières. « Les chiffres de l’infection sont désormais en baisse et les différences entre régions se sont réduites: les mesures aux frontières ne peuvent plus, dès lors, être justifiées par la protection de la santé », argumentent-t-ils dans une déclaration samedi, soulignant que de part et d’autre, des mesures d’hygiène et de distanciation sociale ont été mises en place pour combattre le virus. « Après plus de sept semaines, il faut retirer les grillages et les barrières au coeur de l’Europe! », clament-ils.

Les restrictions frontalières, mises en place mi-mars, doivent durer jusqu’au 15 mai. Ces mesures « ont aidé à endiguer l’infection » en Allemagne, a justifié le ministre de l’Intérieur Horst Seehofer dans un entretien au journal populaire Bild, rappelant qu’une décision sur leur prolongement ou non doit être prise la semaine prochaine.

13h20. La Chine admet des « lacunes » dans son système de santé

La Chine a admis samedi que le Covid-19 avait révélé des « lacunes » dans son système de santé et de prévention des maladies infectieuses, des propos qui interviennent sur fond de critiques du président américain Donald Trump. Le pays asiatique a été le premier touché par l’épidémie fin 2019. La grande ville de Wuhan (centre), où a été détecté le nouveau coronavirus, avait été particulièrement meurtrie. Le début de la crise y a été dur: soignants confrontés à une maladie alors inconnue, hôpitaux surchargés contraints de refuser des patients, tests indisponibles, malades non détectés ou encore manque de matériel.

Plusieurs médecins de Wuhan qui avaient donné l’alerte sur l’apparition d’un nouveau virus avaient également été interrogés par la police et accusés de propager « des rumeurs ». « La lutte contre l’épidémie de Covid-19 aura été un grand test pour le système et les capacités de gouvernance du pays », a concédé samedi Li Bin, le vice-ministre chinois de la Santé. « Elle a également révélé que la Chine avait encore des lacunes dans ses systèmes et mécanismes de prévention et de contrôle des grandes épidémies et dans son système de santé publique », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse à Pékin.

Mais les propos de samedi interviennent au moment où les Etats-Unis reprochent à Pékin d’avoir dissimulé des informations et d’avoir mal géré la crise. Pékin déclare avoir rapidement partagé avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres pays toutes les données à sa disposition. Le vice-ministre de la Santé a évoqué plusieurs pistes pour améliorer le système de santé chinois, dont la création d’un « commandement centralisé, unifié et efficace ». Il a également évoqué une meilleure utilisation de l’intelligence artificielle et des mégadonnées (« big data ») pour anticiper les épidémies. Plus de 80.000 personnes ont été contaminées par le coronavirus en Chine, et 4.633 en sont mortes, selon le dernier bilan officiel.

12h46. L’Iran enregistre plus de 1.500 nouveaux cas, hausse dans le sud-ouest

Les autorités iraniennes ont fait part samedi d’une hausse des nouveaux cas de Covid-19 dans le sud-ouest, annonçant plus de 1.500 nouvelles contaminations sur l’ensemble du territoire. « Toutes les provinces affichent une baisse progressive du nombre de nouvelles infections (…) à l’exception de celle du Khouzestan (sud-ouest) où la situation est toujours préoccupante », a déclaré Kianouche Jahanpour, porte-parole du ministère de la Santé.

Le ministère de la Santé a cessé de publier le bilan de la pandémie à échelle provinciale depuis près d’un mois, notamment pour limiter les déplacements entre régions. Il utilise à la place un système de couleurs (blanc, jaune, rouge) pour établir une échelle du risque (du plus faible au plus élevé) lié à la maladie dans les différentes provinces. D’après les derniers rapports officiels, la province du Khouzestan était rouge tout comme celles de Téhéran et de Qom, où les premiers cas avaient été annoncés mi-février.

12h14. Mise en garde contre le « relâchement » après la découverte d’un foyer de Covid-19 en Dordogne

La préfecture de la Dordogne a lancé une mise en garde contre un « relâchement » dans la dernière ligne droite avant le déconfinement, alors qu’au moins neuf cas de coronavirus ont été détectés après des obsèques dans ce département classé en zone « verte », a-t-on appris samedi. « Il faut qu’on soit très très vigilant, la vie redémarre mais pas comme avant », a insisté vendredi lors d’un point de presse le préfet de la Dordogne Frédéric Périssat. Dans ces derniers jours de confinement, les autorités tenaient à faire une mise au point après la découverte le 5 mai d’un foyer de contamination dont l’origine, selon des informations de Sud-Ouest et France bleu, se trouverait dans des obsèques récemment organisées à Eglise-Neuve de Vergt, près de Périgueux, suivies d’une réunion de famille.

« C’est vraiment l’illustration de ce ce que l’on ne souhaite pas vivre dans les trois semaines, c’est-à-dire: relâchement, réunions familiales, enfants, petits-enfants, grands-parents, voisins-voisines… On se retrouve à une trentaine et, au bout du compte, une seule personne va contaminer un nombre très significatif et derrière, ça va mobiliser beaucoup de monde » pour remonter et casser la chaîne de contamination, a dénoncé le représentant de l’Etat. Le 5 mai, un homme qui avait participé à ces obsèques a été diagnostiqué positif après une visite chez son médecin.

12h. En Espagne, plus bas nombre de nouveaux décès en cinq jours

Le nombre de décès en Espagne liés à l’épidémie de coronavirus a augmenté de 179 sur les dernières 24 heures, soit la plus faible hausse quotidienne depuis le 4 mai, a annoncé samedi le ministère espagnol de la Santé.

Le bilan total des décès dus au coronavirus dans le pays s’élève désormais à 26.478 contre 26.299 vendredi – soit le quatrième total le plus élevé au monde, juste devant la France.

Le nombre de personnes contaminées a augmenté de 721 sur un jour pour atteindre 223,578, soit le deuxième total le plus élevé au monde derrière les Etats-Unis, contre une hausse de 1,410 vendredi.

11h23. Fermeture de Renault-Sandouville: Berger juge la CGT « irresponsable »

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a jugé samedi la « CGT irresponsable » pour avoir obtenu en justice la fermeture de l’usine Renault-Sandouville alors qu’un « dialogue social assez exemplaire » avait eu lieu pour une reprise « en toute sécurité ».

« La posture de la CGT est irresponsable et infondée (…) Cette fermeture obligée par le recours de la CGT est très grave », a dénoncé Laurent Berger sur France inter.

Alors que l’usine de Sandouville (Seine-Maritime) avait repris le 28 avril grâce à un protocole sanitaire validé par la CFDT, CFE-CGC et FO, le tribunal judiciaire du Havre, saisi par la CGT, a condamné jeudi en référé Renault « à suspendre la reprise de la production » car celle-ci ne « permet pas d’assurer (…) la sécurité des travailleurs ».

Selon la direction de Renault, qui a fait appel, « la décision du tribunal porte principalement sur des modalités de présentation de l’ensemble des mesures de prévention aux institutions représentatives du personnel ».

« Il faut arrêter ce type de pratiques (…) Je suis pour qu’on valorise le dialogue social de proximité et qu’on sorte des rapports de force stériles », a dit M. Berger samedi.

« La réalité c’est que l’usine va rester fermée lundi et que 700 intérimaires vont être renvoyés chez eux. C’est pas un service rendu aux travailleurs », a-t-il déploré.

Dans un communiqué vendredi, la branche métallurgie de Force ouvrière (FO-métaux) avait aussi dénoncé « une prise d’otages par la CGT et la justice des 2.000 salariés et 700 intérimaires de l’usine ».

11h. Macron réfléchit à un « green deal français », estime Cambadélis

La crise du coronavirus conduit Emmanuel Macron à réfléchir à un « green deal français » pour effectuer un virage écologiste et « recapitaliser ainsi son progressisme dissous dans le centre droit », estime l’ancien patron du PS Jean-Christophe Cambadélis dans un entretien au Point samedi.

« Emmanuel Macron n’a pas en tête un tournant à gauche. Mais il réfléchit à un nouveau cours rooseveltien écologiste. Ceci pour des raisons politiques évidentes, le libéralisme économique ne va pas être de saison. Il pense ainsi recapitaliser son ‘progressisme’ dissous dans le centre droit », souligne l’ancien premier secrétaire du Parti socialiste.

« Comme à droite, c’est le trop-plein de candidats à l’élection présidentielle (de 2022) et, sur le reste de l’échiquier, personne ne se dégage, le ‘Macron nouveau’ espère rebondir. Mais tout ceci sous-estime quelque peu une économie où les entrepreneurs auront d’abord la préoccupation de vendre et les consommateurs celle de rester salariés », ajoute-t-il, estimant que « le retour du social, et pour tout dire du peuple, va être violent avec son million de chômeurs en plus et des quartiers où la faim rôde ».

Si Macron « a hâte de se lancer dans une nouvelle aventure autour d’un green deal français », M. Cambadélis estime que cela risque de précipiter la fin du couple exécutif que le chef de l’Etat forme avec son Premier ministre Edouard Philippe, issu de la droite.

M. Cambadélis juge que la crise du coronavirus a révélé « la faillite de l’État jacobin », qui s’est montré « imprévoyant » et écrasé par une bureaucratisation qui « a atteint des sommets courtelinesques ».

« Il suffit de voir la circulaire hallucinante du ministre de l’Éducation nationale pour la réouverture des écoles », affirme M. Cambadélis qui pointe également le « pointillisme de la loi d’exception sanitaire », actuellement en discussion au Parlement.

« Je remarque que les Français réputés peu disciplinés ont respecté les consignes de confinement. Mais c’est une des tares de notre centralisme bureaucratique. Il faut toujours des textes qui donnent tout le pouvoir à l’exécutif », regrette l’ancien patron du PS qui en déduit que la France n’est « pas une démocratie adulte ».

Selon lui, « le peuple ne supporte plus le monarque républicain, sa cour et ses affidés » et voit dans le professeur marseillais Didier Raoult « la nouvelle figure emblématique de la contestation des élites, du parisianisme, des appareils d’État verticaux », en somme « la manifestation sanitaire de ce qu’ont déjà dit les Gilets jaunes ».

10h45. Singapour enregistre 753 nouveaux cas de coronavirus

Le ministère singapourien de la Santé a fait état samedi de 753 nouveaux cas de contamination au nouveau coronavirus, ce qui porte le total à 22.460 dans la ville-Etat, l’un des bilan les plus élevés en Asie notamment en raison du nombre important de travailleurs étrangers vivant dans des dortoirs bondés.

Pour enrayer la propagation du virus, les autorités de Singapour ont pris des mesures drastiques de surveillance et de traçage des contacts.

10h02. La Russie approche des 200.000 cas détectés

Pour le 7e jour consécutif, la Russie a enregistré samedi plus de 10.000 cas supplémentaires de nouveau coronavirus, portant le total à près de 200.000. Le plus grand pays du monde dénombre désormais 198.676 cas détectés, dont 10.817 recensés en 24 heures, selon les autorités. La Russie est le cinquième pays le plus touché en terme de contaminations, derrière les Etats-Unis, l’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni.

Avec 1.827 décès, dont 104 au cours des dernières 24 heures, statistiquement, le nombre des morts demeure faible par rapport à tous ces pays et d’autres en Europe comme la France ou même l’Allemagne. Les autorités russes affirment que l’envolée du nombre des cas depuis une semaine s’explique par la multiplication des tests effectués – 5,2 millions selon le comptage de samedi – et non par une accélération de la propagation. Cela expliquerait aussi la faible mortalité.

9h45. Air France va contrôler la température de ses passagers

Air France va contrôler à partir de lundi la température de ses passagers, qui ne pourront pas embarquer si elle est supérieure à 38 degrés, a annoncé samedi la compagnie aérienne dans un communiqué. « Des contrôles de température seront progressivement déployés au départ de l’ensemble des vols opérés par Air France à compter du 11 mai », a indiqué la compagnie. « Cette vérification systématique sera assurée au moyen de thermomètres infrarouges sans contact ». Les clients présentant une température supérieure à 38°C « pourront se voir refuser l’embarquement et leur réservation sera modifiée sans frais pour un départ ultérieur ». Le port du masque sera également obligatoire pour voyager dans les avions Air France à partir de lundi.

La compagnie avait déjà adopté une série de mesures pour lutter contre la dissémination du virus. Le masque est ainsi obligatoire pour l’ensemble des membres d’équipage et des agents en contact avec les clients.A bord des avions, la compagnie espace les passagers « autant que possible », la démarche étant facilitée par le faible taux de remplissage actuel des appareils. Les procédures de nettoyage et de désinfection des cabines ont été renforcées, et un produit virucide « dont la durée d’efficacité est établie pour 10 jours » est pulvérisé « périodiquement » dans les cabines. Le service a bord de boisson et de restauration est supprimé pour les vols intérieurs et les vols courts en Europe.

9h13. Accord final à l’Eurogroupe sur la première partie du plan d’aide

Les Etats membres de la zone euro ont donné vendredi leur aval définitif à la première partie du plan de 540 milliards d’euros élaboré pour aider les plus touchés d’entre eux à faire face aux conséquences économiques la pandémie de coronavirus.

Les 19 ministres des Finances ont approuvé les modalités d’accès aux lignes de crédit à long terme bon marché qui seront mises à disposition via le Mécanisme européen de stabilité (MES).

« Du fait du caractère exceptionnel de la crise, nous avons convenu de conditions financières favorables et adéquates », a déclaré Mario Centeno, président de l’Eurogroupe, à l’issue de la réunion qui s’est déroulée en visioconférence.

« Les Etats membres de l’Eurogroupe se sont entendus vendredi sur une ligne de trésorerie de 240 milliards d’euros pour les états qui le souhaitent afin de faire face aux conséquences de la crise du coronavirus », écrit quant à lui le ministre français de l’Economie et des Finances sur Twitter. « La ligne de crédit du Mécanisme européen de stabilité sera donc opérationnelle le 1er juin », ajoute Bruno Le Maire.

On ignore toutefois si l’Italie, pays où le besoin est le plus urgent, pourra y avoir accès en raison du coût élevé du service de sa dette. Malgré les garanties répétées que les prêts seront accordés sans conditions, de nombreux membres du Mouvement 5 étoiles, membre de la coalition au pouvoir, restent opposés à l’utilisation des prêts du MES, craignant qu’elle ne soit assortie de mesures d’austérité.

9h06. le Brésil proche des 150.000 cas et 10.000 morts du Covid-19

La pandémie de coronavirus a fait au Brésil 751 morts de plus en 24 heures, un record quotidien, a annoncé vendredi le ministère de la Santé du pays le plus touché d’Amérique latine, qui totalise désormais près de 150.000 cas de contamination et 10.000 morts.

9h. Le Royaume-Uni envisage une quatorzaine pour les entrées sur son territoire

Le gouvernement britannique envisage d’introduire une quatorzaine obligatoire pour la plupart des arrivées internationales au Royaume-Uni, selon la presse de samedi, malgré la pression croissante pour desserrer les restrictions imposées par la lutte contre le coronavirus. Hormis celles qui entrent dans le pays depuis l’Irlande voisine, toutes les personnes arrivant par voie aérienne, maritime et ferroviaire devront s’isoler pendant deux semaines, rapporte le Times. Des vérifications ponctuelles de l’adresse donnée par les voyageurs seront effectuées, avec des sanctions possibles, de l’amende de 1.000 livres (1.100 euros) à l’expulsion, ajoute le média, qui précise que le Premier ministre Boris Johnson doit annoncer cette mesure dimanche.

8h30. Les librairies rouvrent lundi dans un climat d’incertitude

La plupart des 3.300 librairies indépendantes de France rouvriront lundi après deux mois de fermeture mais cette reprise, progressive, suscite beaucoup d’incertitude au sein d’une profession durement affectée par l’épidémie de coronavirus.

Plus de 75.000 morts du Covid-19 aux Etats-Unis

Le nombre de cas de nouveau coronavirus s’élève à 1.248.040 aux Etats-Unis et l’épidémie y a déjà fait 75.477 morts, a annoncé jeudi l’agence américaine de la santé (CDC).

Les statistiques du CDC sont arrêtées la veille (les bilans fournis jeudi sont réalisés à partir des données obtenues mercredi à 16h00, heure de Washington) et peuvent donc différer des bilans communiqués Etat par Etat.