Mais qu’arrive-t-il en Bourse à BNP Paribas?

Jean-Laurent Bonnafé, le directeur général de BNP Paribas. (c) ANTONIOL ANTOINE/SIPAJean-Laurent Bonnafé, le directeur général de BNP Paribas. (c) ANTONIOL ANTOINE/SIPA

Après l’amende de 2,6 milliards de dollars infligée à Credit Suisse fin mai, c’est au tour de la banque dirigée par Jean-Laurent Bonnafé d’être sous la menace d’une sanction ou d’une amende pour des paiements en dollars de la part de la banque impliquant des pays soumis à un embargo de Washington. Résultat: le cours de Bourse a plongé depuis la révélation de cette affaire. De 58 euros début avril, le titre atteint aujourd’hui 51 euros, soit 12% de baisse. 

Acheter par Eric Parot de Bordier & Cie France

Nous devons rester prudent sur l’issue des négociations entre la justice américaine et les avocats de BNP Paribas. Plaider coupable ou non ? Amende ? Record ou minorée ? Sanctions ? Définitives ou temporaires ? L’impact sur les clients de la banque sera 

très différent selon les réponses. Toutefois, si l’on retient une amende de 10 milliards de dollars (7 milliards d’euros), divisée par le nombre d’actions, on obtient une baisse de 6 euros par titre. Si l’on ajoute 3 euros pour le manque à investir, qui retardera inévitablement le plan mis en place pour 2017, cela fait donc 9 euros. Nous pensons qu’à ce prix, cet épineux dossier est déjà dans les cours.

Vendre par Sébastien Ribeiro de Keren Finance

Au-delà de la baisse liée aux probables sanctions des autorités américaines, nous pensons qu’il faut attendre pour se positionner sur le titre. Pour ne pas avoir respecté l’embargo sur certains pays, BNP Paribas risquerait en effet une amende de 10 milliards de dollars. Loin d’être négligeable, cette sanction serait néanmoins supportable et l’impact commercial devrait rester modéré. La raison de notre prudence tient plutôt à la valorisation de la société, qui capitalise certes moins que sa valeur comptable, mais qui semble justifiée au vu d’une rentabilité des capitaux propres attendue structurellement plus faible que par le passé (autour de 10 % en 2016).

 

Partager

À lire aussi


Challenges.fr – Toute l’actualité de l’économie en temps réel