Pétrole : le cours entre Bernanke et Iran

oil-barrel-money-dollar.jpgLe prix du baril  a terminé la séance de mercredi en hausse à New-York, les investisseurs réagissant aux propos du président de la banque centrale américaine  (Fed) sur l’économie américaine. Si des avancées positives ont pu être constatées, les investisseurs ont été quelque peu déçus de l’absence d’action de relance émanant du célèbre établissement financier.

Les craintes concernant l’Iran n’en demeurent pas moins préoccupantes aux yeux des marchés, alimentant des effets haussiers.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril a ainsi gagné 52 cents par rapport à mardi sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), achevant la journée à 107,07 dollars.

Parallèlement à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord  pour même échéance clôturait à 122,66 dollars, en hausse de 1,11 dollars par rapport à mardi.

Si le cours du pétrole avait tout d’abord ouvert en hausse, les prix ont effacé leurs gains à la suite, les informations contenues dans le rapport hebdomadaire du Département américain de l’Energie (DoE) et les déclarations du président de la Fed les faisant même virer au rouge, dans un ensemble très fluctuant.

« Les renseignements limités dont nous disposons pour 2012 sont conformes à un rythme de croissance, pour les trimestres à venir, proche ou quelque peu supérieur à celui qui a été enregistré au second semestre de l’année dernière », a ainsi déclaré Ben Bernanke devant la Commission des services financiers de la Chambre des représentants.

Si ses commentaires concernant l’économie US ont été supérieurs aux attentes , des ventes de brut ont été enregistrées immédiatement en suivant, les investisseurs rongeant leurs freins en l’absence d’injection de liquidités de la Fed dans l’économie US. Une telle opération aurait en effet eu l’avantage – à leurs yeux – d’alimenter la hausse des matières premières et d’affaiblir le dollar.

A contrario, le discours de Bernanke aura boosté le billet vert face à l’euro, rendant
moins attractifs les achats de pétrole, libellé dans la monnaie américaine.

En début de journée, le prix du baril aura été largement impacté par le rapport hebdomadaire du DoE, lequel a fait état d’une hausse de 4,2 millions de barils des stocks de brut US lors de la semaine achevée le 24 février, un niveau plus de 5 fois supérieure aux attentes du marché de nature à renforcer les craintes sur la demande énergétique des Etats-Unis.

Les analystes estiment pour leur part que les tensions observées autour de l’Iran soutiennent actuellement les prix, des inquiétudes géopolitiques persistantes au Moyen-orient accentuant la tendance haussière.

Sources : AFP, AWP

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