Simwatch Carrefour ou Galaxy Gear Samsung? un choix pas facile

Au moment où les objets connectés sont à l’honneur au CES de Las Vegas (pour en savoir plus, lire : La High-Tech fait son show à Las Vegas), Carrefour fait une offensive remarquée en lançant une montre intelligente, la Simwatch, qui vient concurrencer directement la Galaxy Gear de Samsung.

  >> Pour en savoir plus, lire : La Galaxy Gear au banc d’essai

Pour les fêtes de Noël, le géant français de la distribution a effectivement commercialisé toute une gamme de produits high-tech, du smartphone à la montre connectée, en passant par les tablettes et les liseuses. Mais c’est avec sa montre intelligente que le numéro deux mondial de la distribution frappe le plus fort. N

on seulement parce que le nombre d’acteurs sur ce marché est encore relativement restreint (Samsung, Sony, Pebble,…) mais aussi et surtout parce que le produit est fort séduisant et pourrait bien, du coup, couper des croupières aux géants de ce marché en devenir. Le secteur va connaître un sérieux coup d’accélérateur en 2014, après les différentes annonces faites au CES.

Ainsi, Archos, ZTE et Epson notamment, ont dévoilé des montres intelligentes. Acer travaille également dessus. Quant aux pionniers, Sony et Samsung, ils devraient revenir respectivement avec une Smartwatch 3 et une Galaxy Gear 2…

Pour lancer cette smartwatch, Carrefour a fait appel à une boite néerlandaise, Burg, spécialisée dans les objets connectés, avec, au catalogue, six modèles différents. Conçue en Europe, la montre est évidemment fabriquée en Chine. 

Voici les 4 forces et les 4 faiblesses de la Simwatch.  Les amateurs de produits connectés pourront ainsi se faire une idée avant d’opter pour leur modèle préféré. 

Le premier argument en sa faveur repose sur son tarif attractif. Vendu à partir de 129 euros, c’est quasi moitié moins que la Galaxy Gear de Samsung, mais 30 euros de plus que la première Smartwatch de Sony pour le modèle à 149 euros et dispose d’un appareil photo.

La Simwatch est compatible avec les smartphones évoluant sous Android mais aussi sous iOS. Elle se connecte via Bluetooth au téléphone mobile et du coup les possesseurs d’iPhone ou bien de portables avec Android peuvent très bien l’utiliser. Un réel avantage par rapport à la Galaxy Gear qui n’est compatible qu’avec la majeure partie des appareils de la gamme Galaxy (Galaxy S3, S4, Galaxy Note 3, Note 10.1…).

La SimWatch n’est pas un produit satellite du smartphone. Plus besoin d’avoir son mobile en permanence sur soi. Elle se transforme effectivement en téléphone mobile grâce à l’insertion directe d’une carte SIM. Un réel plus par rapport à la montre de Samsung ou bien de Sony. Il est ainsi possible de téléphoner, de recevoir des appels, d’envoyer des messages, sans avoir son téléphone dans la poche. 

Un emplacement est prévu pour loger une carte microSD pouvant aller jusqu’à 16 Go de stockage, soit 4 fois plus que la Galaxy Gear qui utilise les capacités de stockage du smartphone. 

La Simwatch n’a pas que des avantages. Voici la liste de ses principaux défauts.

La montre connectée de Carrefour est relativement grossière par rapport à celles de la concurrence. Le bracelet en caoutchouc n’est pas du meilleur effet. En tout cas pour le modèle blanc testé. Globalement les finitions ne peuvent rivaliser avec celles de la Galaxy Gear qui n’est pourtant pas le plus beau modèle du marché.

La montre n’est clairement pas étanche. Il suffit de retirer la batterie dans le dos de l’appareil pour voir qu’il n’y a aucun joint pour assurer un minimum d’isolation au coeur de la machine. Même chose pour le port USB qui est protégé par un simple loquet métallique. Donc il ne faut pas imaginer prendre une douche avec, et je conseille même aux utilisateurs de la retirer lorsqu’ils se lavent les mains. C’est fort dommage. Une montre téléphone étanche aurait été parfaite pour aller à la plage ! A noter toutefois que la Galaxy Gear n’est pas waterproof… 

Là encore, l’écran tactile capacitif ne peut rivaliser avec celui du Galaxy Gear. Il est de 240×240 pixels contre 320×320 pixels pour le produit coréen. Mais c’est surtout dans la navigation qu’il montre ses limites puisqu’il est préférable d’utiliser un stylet, indispensable pour taper un message sur le microscopique clavier. 

Les communications sont limitées au réseau 2G. D’autre part, le port du casque est impératif si l’on veut communiquer par téléphone. Contrairement à la Galaxy Gear qui dispose d’un haut-parleur relativement puissant, celui-ci ne permet pas d’entendre son interlocuteur sans casque. 


Challenges.fr – Toute l’actualité de l’économie en temps réel