Sony : prévisions et production impactées par séismes au Japon, quand Dame Nature frappe l’électronique japonaise en boostant Apple

Effet domino du séisme qui vient de frapper le Japon. Ou, quand une nouvelle fois, tremblement de terre et autre « caprice » de Dame Nature rime au final avec finance.

Sony a annoncé vendredi qu’il différait à une date non déterminée, courant mai, l’annonce de ses prévisions de résultats pour 2016/17, en invoquant les séismes survenus dans le sud-ouest du pays où se trouve une de ses usines. Initialement, le groupe prévoyait de donner des estimations financières le 28 avril, en même temps que l’annonce de ses résultats de l’exercice 2015/2016 bouclé en mars.

– La production d’une usine Sony de capteurs d’image stoppée – 

Mais depuis le 14 avril au soir, début de la série de séismes qui a touché la région de Kumamoto, « la production est stoppée dans une usine de Sony Semiconductor Manufacturing », a rappelé Sony dans un communiqué.

Ses dirigeants estiment par ailleurs que cette interruption, pour cas de force majeure, aura des conséquences, encore non évaluées, sur ses comptes de l’année d’avril 2016 à mars 2017. Le groupe devra également pâtir des perturbations d’approvisionnement induites par les conséquences du tremblement du terre sur la production de ses fournisseurs.

« La date de remise en exploitation de cette usine n’est pas déterminée », a également précisé Sony. « Nous étudions les différents moyens d’en limiter les conséquences, en faisant de la sécurité des salariés la première priorité », a ajouté le groupe qui dit « avoir constaté des dégâts divers sur les bâtiments, dans les salles blanches et sur une partie des équipements ».

Précisons que le site produit des capteurs d’images pour smartphones et appareils photo. Alors même que la concurrence fait rage avec le géant de l’électronique US, Apple … et plus particulièrement dans ce domaine.

– Capteur d’image : une technologie en pleine révolution, nouveau brevet d’Apple – 

Un brevet a été accordé à Apple le 26 janvier 2016 pour le développement d’un révolutionnaire capteur courbe, sa publication remontant au 12 novembre 2015 pour un dépôt le 5 mars 2013.

Cette invention qui permet de créer des modules photographiques plus compacts permet de libérer une place précieuse  pour d’autres composants sur un smartphone  : un MEMS supplémentaire, des composants audio plus grands, une batterie à la meilleure capacité … Des atouts non négligeables quand la bataille fait rage.

– Des dégâts industriels importants – 

D’autres groupes industriels ont souffert des séismes  de Kumamoto, lesquels ont fait une soixantaine de morts et de nombreux dégâts matériels dans l’île de Kyushu, à quelque 900 kilomètres au sud-ouest de Tokyo. Ainsi, Honda a dû stopper jusqu’au 28 avril une usine de motocyclettes. Il a également différé au 13 mai (au lieu du 28 avril) l’annonce de ses résultats financiers annuels. Une partie de la presse indique qu’il a pris cette décision ne pouvant établir ses prévisions, même si les comptes de l’année bouclée en mars ne sont pas affectés.

Cette annonce intervient alors que le président de l’Equateur vient quant à lui de prendre des mesures économiques drastiques en vue de faire face financièrement aux conséquences du séisme et ses secousses qui viennent de frapper un pays d’ores et déjà en crise.

Alors  quand  certains  et non des moindres – y compris le Parlement européen  – soupçonnent les Etats-Unis de jouer un peu trop   avec le climat   et les plates tectoniques (à travers notamment le projet Haarp ) …. il n’est pas interdit de s’interroger sur l’éventualité que dame Nature  ait pu être « aidée dans sa tâche ».

– Des conditions climatiques et séismes influencés par le projet HAARP mené par la Défense US ? – 

Confortée dans nos dires par l’alerte du Parlement européen lui-même, nous avons d’ores et déjà laissé entendre ici-même  que tsunamis (tels  que Fukushima),  ouragans (tels  que Sandy ou Isaac), séismes (Haïti, Iran, Birmanie) ne seraient pas dus uniquement à l’oeuvre de Dame Nature – cette  dernière pouvant être quelque peu soutenue dans son œuvre par de véritables armes climatiques comme  HAARP (High-Frequency Active Auroral Research Program), gérées conjointement par l’US Air Force et l’US Navy.
Précisant que la liste  des groupes industriels, des sociétés financières « partenaires »  du projet et autres lobbies était pour le moins édifiante,   Bae Systems – entreprise britannique travaillant dans les secteurs de la défense et de l’aérospatiale – et Carlyle – la sulfureuse société liée à Ben Laden Groupe et Bush – figurant en bonne place. Histoire de donner des éléments factuels pour ne pas se faire accusée de conspirationniste.

Rappelons que  le programme basé à Gokona en Alaska existe depuis 1992. Il fait partie d’une nouvelle génération d’armements sophistiqués géré par l’Initiative de Défense Stratégique (SDI). Opéré par le Conseil d’Administration du Laboratoire de Recherche sur les Véhicules Spatiaux de l’Air Force, HAARP consiste en un système d’antennes puissantes capable de créer « des modifications locales contrôlées de l’ionosphère » (la couche supérieure de l’atmosphère).

– Quand le Parlement européen s’alarmait lui aussi …

Un document faisant office de rapport du parlement européen sur l’environnement, la sécurité et la politique étrangère, explique parfaitement en quoi consiste le programme Haarp, « n’hésitant pas à révéler ses objectifs les plus obscurs » indique par ailleurs le site Mecanopolis.

Lequel précise que la Commission des affaires étrangères, de la sécurité et de la politique de défense a rendu ce rapport en date du 14 Janvier 1999. La commission ajoutant et recommandant : « L’opinion publique ignore pratiquement tout du projet HAARP et il est important qu’elle soit mise au courant ».

« En raison de l’ampleur de ces incidences sur l’environnement, HAARP constitue un problème global et il faudrait évaluer si les avantages que procure ce système compensent les risques encourus » indique ainsi le document. Le rapport indiquant très clairement que « ces travaux de recherche doivent être considérés comme extrêmement néfastes pour l’environnement et la vie humaine ». « Ses incidences écologiques et éthiques doivent être évaluées avant la poursuite des travaux de recherche et la réalisation d’essais » était-il encore suggéré.

– Quand la CIA ferme son centre spécialisé sur le changement climatique

C’est  fort discrètement que  quelques jours  après la réélection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis en 2012 que la CIA a annoncé officiellement avoir fermé sa cellule consacrée aux conséquences du changement climatique sur la sécurité nationale (Center on Climate Change and National Security) ….

Une   information qui peut fortement nous interpeller alors  que nous laissions  entendre ici-même  que l’arme  climatique  dénommée Haarp  (High-Frequency Active Auroral Research Program) et développée  notamment  par Bae Systems et Carlyle  – et donc  avec l’appui du lobby militaire lui-même,  soutien de  Mitt Romney  –  avait pu   quelque  peu   œuvrer  à la formation  d’ouragans comme  Sandy, bouleversant la population américaine  en plein élection  présidentielle.   Sans  parler de  son  passage dévastateur  sur les  îles  de Haïti et de Cuba, lequel pouvant « favoriser »  une invasion humanitaire US via des ONG « idéalement » placées  telles  que « Save The Children » .

« La CIA travaille depuis plusieurs années sur les implications du changement climatique pour la sécurité nationale. Dans le cadre d’un vaste remaniement des moyens d’analyse, ce travail continuera à être effectué par une équipe dédiée dans un nouveau centre qui se penche sur les questions économiques et énergétiques qui affectent la sécurité nationale américaine, a assuré un porte-parole de l’agence, Todd Ebitz, dans un communiqué lundi 19 novembre 2012. Ajoutant  que   » la mission et les moyens qui y sont consacrés restent essentiellement les mêmes. »

Rappelons  que  la  cellule avait été mise en place en septembre 2009 sous l’autorité du directeur de la CIA de l’époque, Leon Panetta, après une série de rapports liant changement climatique et sécurité nationale.

Objectif officiel   selon le communiqué de presse publié  lors de sa création : analyser les conséquences politiques, économiques et sociales pour les Etats-Unis — mais aussi pour des pays étrangers, sensibles ou vulnérables — de phénomènes comme la désertification, la montée du niveau des océans, les déplacements de population et la concurrence accrue pour les ressources naturelles.

Précisons  également  que le Center on Climate Change and National Security était loin de  communiquer facilement  …  puisque  même à la suite de demandes élaborées dans le cadre du Freedom of Information Act, aucun de ses travaux n’a été divulgué.

Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com  – 22 avril 2016

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