Wall Street progresse après les chiffres de l’emploi

Les futures sur le Dow évoluaient entre 15 100 et 15 150 points pendant toute la nuit et toute la matinée. A 14h30 la volatilité s’est accrue au moment de l’annonce de non-farm payrolls. A partir de 14h45 les contrats à terme se sont orientés à la baisse. Les indices, eux, poursuivaient la direction des futures dès le début de cotation. Après avoir atteint 14 971 points vers 16h15, le Dow et les autres indices se consolidaient proches de leurs plus bas jusqu’à 17h30. A ce moment-là, ils ont commencé à rebondir. Ils se redressaient jusqu’à la fin de la séance. Au final, le Dow Jones a terminé en hausse de 147,29 points ou 0,98% à 15 135,84 points. Parmi les plus grands gagnants de l’indice figurent JPMorgan (+2,31%), American Express (+2,32%) et Hewlett-Packard (+1,59%). Les plus grands perdants ont été McDonald’s (-0,49%), Procter&Gamble (-0,29%) et Cisco (-0,08%). 

Le S&P500 a progressé de 16,48 points ou 1,02% à 1 631,89 points. Le Nasdaq a grimpé de 35,71 points ou 1,04% à 3 479,38 points. Le Russell 2 000 a avancé de 1,15%.

Ce vendredi, après un jour de fermeture pour cause du Jour de l’Indépendance, le marché américain a bien gagné du terrain, tiré vers le haut par les chiffres de l’emploi. En juin l’économie américaine a créé 195 000 postes, soit bien au-dessus des attentes. La réaction initiale à cette annonce a été la baisse des futures et ensuite des indices au début de cotation. Les investisseurs craignent que le renforcement du marché du travail aux États-Unis pourrait conduire la Fed à ralentir le rythme de rachats d’actifs plus tôt. Mais après un déclin initial les indices ont commencé à se redresser car le rapport mensuel de l’emploi du département du travail a montré que la population active a augmenté de 177 000 le mois dernier, un signe très encourageant. En effet, les américains qui ne cherchaient plus de travail reviennent sur le marché de l’emploi. L’amélioration des conditions sur ce marché semble se confirmer ce qui est bien positif pour le marché d’actions qui pourra progresser sans soutien de la Réserve Fédérale si l’économie américaine rebondit d’une manière plus solide.

Le renforcement du dollar par rapport à l’euro suite aux propos de Mario Draghi n’a pas empêché le secteur industriel et celui d’équipementiers de gagner du terrain. Jeudi le Président de la BCE a déclaré que la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne restera accommodante pendant une période prolongée, donnant ainsi une guidance à la Fed pour la première fois.

Dans ce contexte tous les secteurs, à l’exception notable de celui des services aux collectivités qui a fléchi de 0,43%, ont terminé dans le vert, menés par les industriels, le secteur financier et celui de la santé. Les obligations d’état américain ont fortement reculé ce vendredi, le taux obligataire à dix ans se situant à 2,718%.

La statistique du jour

D’après le Département américain au Travail, les créations d’emplois non-agricoles aux États-Unis au mois de juin sont ressorties à 195 000 alors que les analystes tablaient sur 165 000. Les chiffres pour le mois d’avril et le mois de mai ont été revus en hausse de respectivement 20 000 et 50 000. Le taux de chômage est resté stable à 7,6% notamment à cause d’une augmentation de la force du travail de 177 000.

Les entreprises à la loupe

Nokia a bondi de 3,82% ce vendredi alors que l’agence de notation Standard&Poor’s a dégradé la note de dette du groupe finlandais d’un cran à B+, maintenant la perspective stable.

Dell a reculé de 2,1% aujourd’hui. Selon Reuters, les actionnaires du groupe texan auraient fait pression sur le conseil d’administration du groupe afin qu’il envisage une proposition alternative en cas d’échec de l’offre de retrait de $ 24,4 milliards de son fondateur. Ces actionnaires qui détiennent collectivement plus de 5% du capital pensent que l’offre à $ 13,65 par action de Michael Dell et du fonds d’investissement Silver Lake Partners échouera si elle n’est pas améliorée.

Walgreen a gagné 0,29% car la chaîne de pharmacies a enregistré une hausse de ses ventes de 2,5% le mois dernier par rapport à la même période il y a un an contre le consensus de +1,6%.

Apple a fléchi de 0,8% ce vendredi. Pourtant, les résultats trimestriels préliminaires de son rival coréen, Samsung, sont ressortis décevants.

Les banques régionales ont terminé dans le vert aujourd’hui, à l’instar de KeyCorp (+4,99%), Zions Bancorporation (+4,31%) et SunTrust Banks (+4,22%). Selon Matthew Burnell, l’analyste de Wells Fargo, la pondération de risque sur les hypothèques résidentielles sera moins élevée que celle que les grandes institutions financières devraient appliquer dans le cadre de nouvelles règles prudentielles de Bâle.

Tesla Motors a bondi de 4,21% car le constructeur de véhicules électriques a annoncé avoir reçu suffisamment de commandes pour pouvoir doubler le nombre de voitures électriques à Hong Kong.

Zoetis Inc, le spécialiste de la santé animalière a progressé de 3,04% car Bank of America a amélioré sa recommandation sur le titre, conseillant désormais de le sur-pondérer dans le portefeuille.

Les promoteurs immobiliers, tels que PulteGroup (-2,92%), Lennar (-4,02%) et KB Home (-3,42%), ont clôturé dans le territoire négatif, les investisseurs craignant que la hausse des taux d’intérêt (obligataires) pourrait fragiliser le rebond du marché immobilier.

Abercrombie&Fitch s’est envolé de 3,55% ce vendredi et a été le plus grand gagnant du S&P500 car Jefferies a réitéré sa recommandation sur le titre, conseillant toujours de l’acheter, avec un objectif de cours de $ 60.

Marathon Petroleum a décliné de 2,46% aujourd’hui car Bank of America a dégradé sa recommandation sur le titre, ne conseillant plus de l’acheter.

Lundi

21h : Crédit à la consommation


Challenges.fr – Toute l’actualité de l’économie en temps réel