Accident d’autocar à Cuba ou les conséquences du passage de Iberia/British Airways à IAG …

Un accident de car à Cuba ? Rien à voir avec le monde de la finance me direz-vous … ! Détrompez-vous … Car si des touristes français choisissent le car pour traverser l’île chère à Fidel Castro et son frère, cela n’est peut-être pas lié à une décision librement choisie mais très souvent à une quasi nécessité.

En effet depuis que la compagnie Iberia a fusionné avec British Airways pour donner naissance à IAG (International Consolidated Airlines Group),  mais surtout depuis que les actionnaires sont devenus majoritairement anglo-saxons – après le départ, certes discret, des participations purement ibériques –  ses appareils ne daignent plus desservir que la Havane, délaissant la ville de Santiago de Cuba … à près de 1000 km de là, ville pourtant  plus pittoresque  et surtout beaucoup plus authentique que la capitale cubaine.

IAG étant détenue désormais en grande partie par des capitaux US – et non des moindre : jugez plutôt ….  !  : Standard Life Investments (6,01%), Capital International Ltd. (5,71%), Capital Research & Management  (World Investors) 5,27%, Templeton Investment Counsel LLC 4,86%, BlackRock Investment Management (UK) Ltd. 3,47%, Legal & General Investment  3,24% , Causeway Capital Management LLC 3,01%, Templeton Global Advisors(2,75%), Lansdowne Partners (UK) LLP (2,19%), Franklin Mutual Advisers LLC (1,37%)  … il n’est désormais plus politiquement correct pour Iberia d’assurer des vols jusqu’à Santiago.

Rappelons  qu’en juin 2013, l’Etat espagnol est ainsi devenu le dernier actionnaire ibérique présent au tour de table d’International Airlines Group (IAG), la société issue de la fusion entre Iberia et British Airways. A cette date, Bankia a en effet annoncé la cession de sa participation de 12% dans la compagnie aérienne, tandis qu’El Corte Inglés vendait sa participation de 1,8% pour 100 millions d’euros. La chaîne de grands magasins réalisant par la même occasion une plus-value de près de 20 millions d’euros. L’Etat, à travers la « Sociedad Estatal de Participaciones Industriales », devenait donc alors le dernier représentant espagnol au tour de table d’IAG avec 2,7% du capital.

Quant à la Cuban Air (compagnie nationale cubaine) me direz-vous ? Des retards aussi incessants qu’importants (départ à 2 h 30 au lieu de 21 h 30 …, du vécu ) et les risques de crash aérien qui sont désormais associés à son image, incitent grandement les organisateurs de tout voyage à Cuba à lui préférer le bus, réputé beaucoup plus sûr et  seule alternative possible.

C’est en tout cas, la décision qui a été prise par le couple franco-cubain organisateur de mon voyage en juillet dernier dans l’île de Fidel Castro, et ce au grand dam de ceux qui auraient préféré l’heure de vol initialement prévue (mais combien d’heures d’attente ? pour peut-être ne pas atterrir comme ce fut plusieurs fois le cas) aux 16 heures de trajet en car. Merci à eux pour leur prudence.

Sources : Zone Bourse, AFP, Boursier.com

http://www.leblogfinance.com/2014/12/accident-dautocar-a-cuba-ou-les-consequences-du-passage-de-iberiabritish-airways-a-iag.html

Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com – 02 décembre 2014

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