Agirc-Arrco: la CGT fustige les propositions du Medef

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a vu jeudi 5 mars dans les propositions du Medef pour rétablir les comptes des retraites complémentaires « une logique de toujours moins », « une logique de régression », destinées à empêcher les salariés de partir à la retraite à l’âge légal.

« Le Medef a mis par écrit ce qu’il dit depuis quelques mois. On veut amputer la possibilité des salariés de partir à l’âge légal » de 62 ans et « par le biais de l’amputation des pensions, obliger les gens à travailler plus longtemps », a-t-il dénoncé devant l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis).

Alors que vient de s’ouvrir la négociation sur l’avenir des régimes de retraite complémentaire, en difficulté financière, le Medef a avancé plusieurs pistes dont la baisse des pensions de réversion et le report de l’âge auquel le salarié peut toucher sa retraite complémentaire avec un système de décote.

Dissensions entre le Medef et les syndicats

Le numéro un de la CGT a souligné l’existence d' »une vraie divergence » avec le Medef, d' »une ligne de fracture ». « Le patronat veut diminuer les dépenses, nous on veut augmenter les recettes », a-t-il dit, en relevant que « les entreprises se portent très bien ».

Pour augmenter les recettes, il a appelé à étudier les exonérations accordées aux entreprises, traiter la question des salaires qui sont bloqués. « On ne peut pas accepter des exonérations à tout-va », a-t-il dit.

Il a estimé aussi qu’il y avait « besoin de plus de monde à travailler jusqu’à l’âge de la retraite ».

Interrogé sur une éventuelle fusion du régime spécifique des cadres (Agirc) avec le régime de tous les salariés (Arrco), M. Martinez a affirmé que le régime des cadres « devait être maintenu en l’état ».

« Il faut garder une spécificité pour les cadres, l’Agirc étant l’une des spécificités », a-t-il dit.

(avec Afp)


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