Airbus poussé à délocaliser à cause du Brexit ?

Souci à se faire pour les salariés britanniques d’Airbus ? Le journal « sunday times rapporte des propos de Fabrice Brégier, directeur général délégué d’Airbus laissant entendre que le constructeur aéronautique pourrait délocaliser hors du Royaume-Uni la production de nouveaux modèles d’avions. De telles mesures pourraient être prises par l’avionneur si ses exigences « non-négociables » en matière de liberté de circulation de ses employés et de barrières douanières ne sont pas respectées dans le cadre des futures négociations sur le Brexit.

Cette déclaration intervient alors que Londres doit débuter le 19 juin prochain ses négociations avec l’Union européenne sur les termes de sa sortie de l’UE. Fabrice Brégier a déclaré que l’accord qui sortira de ces négociations devrait, en premier lieu, de permettre aux employés de l’avionneur européen, en provenance du monde entier, d’entrer facilement sur le territoire britannique, en deuxième lieu de garantir l’absence de droits de douane sur les composants des avions et en troisième lieu de garantir le maintien de certaines normes réglementaires.

Si à l’issue des négociations, le constructeur aéronautique ne peut obtenir gain de cause, le Royaume-Uni « prendrait le risque de voir Airbus délocaliser sa production à l’avenir » a-t-il déclaré.

Histoire de démontrer que la menace ne doit pas être prise à la légère, le DG d’Airbus a tenu à ajouter que la recherche d’un nouveau site permettant d’assurer les nouvelles productions ne posait qu’aucune difficulté, laissant entendre qu’au contraire, l’avionneur verrait alors nombre de propositions lui parvenir des quatre coins de la planète.

« Nous voulons rester au Royaume-Uni pourvu que les conditions pour travailler dans une organisation intégrée soient remplies », a-t-il martelé. Pour rappel, Airbus emploie plus de 10.000 personnes sur deux sites sur le territoire britannique.

Sources : Reuters, Airbus, Sunday Times

Elisabeth Studer – 11 juin 2017 – www.leblogfinance.com

A lire également : 

Airbus n’abandonne pas l’A380 … pour l’instant, selon Tom Enders

Le Blog Finance