Algérie : vers une hausse des capacités de raffinage

raffinerie_petrole-algerie.jpgIl ne suffit pas d’avoir du pétrole et des idées, il est important pour un pays pétrolier d’être doté de capacités de raffinage suffisantes. Certains pays comme l’Iran en font d’ailleurs la « triste » expérience.

Forte de ce postulat, le gouvernement algérien souhaite augmenter ses capacités de raffinage de pétrole jusqu’à 44 millions de tonnes par an.

C’est en effet ce qu’a indiqué lundi le PDG de la compagnie publique des hydrocarbures Sonatrach, Abdelhamid Zerguine.

S’exprimant lors d’une visite, à Hassi Messaoud, le plus grand gisement de pétrole de l’Algérie, le dirigeant a ainsi indiqué que la capacité de raffinage  passerait de 26 millions de tonnes par an (Mt/an) à 44 Mt/an après l’entrée en production de trois à quatre nouvelles raffineries.

Sans toutefois fournir de date pour le lancement  de ces projets.

Un important programme de renforcement des capacités de raffinage avec un apport supplémentaire de 18 millions de tonnes sera prochainement annoncé par le gouvernement, a simplement indiqué le PDG de Sonatrach.

M. Zerguine a par ailleurs précisé que l’Algérie prévoyait de lancer six à sept nouveaux projets pour développer son industrie pétrochimique. Précisant que ce programme avait pour objectif de répondre à la demande interne, en constante croissance, et d’exporter des produits dérivés.

En mai 2008, l’Algérie avait d’ores et déjà indiqué qu’elle comptait investir dans le raffinage du pétrole http://www.zawya.com/cm/profile.cfm/cid567030 en vue de tirer le meilleur profit de ses ressources pétrolières.

« Notre objectif est de parvenir à traiter dans quatre ans 50 % de la production de pétrole brut de l’Algérie », avait affirmé M. Akli Remini, le président-directeur général de Naftec  (filiale de Sonatrach spécialisée dans le raffinage et la distribution des produits pétroliers sur le marché algérien), lors de la première conférence internationale sur le raffinage du pétrole, organisée à Alger.


« La production nationale des produits raffinés, établie actuellement à 22 millions de tonnes, sera portée à 27 millions de tonnes d’ici à 2014
 », avait-t-il indiqué, précisant que la moitié de la production était alors exportée vers le marché extérieur.

Le P-DG de Naftec, indiquait parallèlement à cette date que la production de l’Algérie connaîtrait une croissance substantielle avec l’entrée en production de la raffinerie d’Adrar  (12 000 barils/jour) et de celle de Tiaret  (300 000 b/j), laquelle devait être opérationnelle en 2013, celles-ci s’ajoutant à celle de Skikda (100 000b/j). « Cette croissance des produits raffinés permettra de satisfaire largement le marché local tout en dégageant des excédents importants à l’exportation », avait-t-il assuré.

« Nous comptons faire une équilibre entre les exportations des produits bruts et des produits raffinés », avait souligné à cette date le vice-président de Sonatrach, M. Abdelhafid Feghouli.

Les investissements de Sonatrach dans le raffinage du pétrole en Algérie atteindront 4 milliards de dollars d’ici à 2012, avait rappelé ce dernier.

« Nous avons investi en propre et en partenariat dans l’augmentation des capacités de raffinage à travers la construction de nouvelles raffineries et surtout la réhabilitation et l’extension des raffineries existantes, ce qui nous a permis de réduire sensiblement les coûts de production tout en élargissant nos parts sur le marché international », s’était-il félicité.

Sources : AFP, Le Jeune Indépendant, Algerie-dz.com

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