Analyse et Stratégie : Aviva Investors conseille de rester investi sur la dette émergente

En raison de la crise liée au coronavirus, la dette émergente a été très attaquée avec une baisse de 18%. Mais, selon Barney Goodchild, spécialiste en investissement chez Aviva Investors, « si la tentation de vendre en période de stress peut être irrésistible, les éventuels bénéfices à court terme ont souvent été largement éclipsés dans le passé par les gains que l’on pourrait obtenir à long terme en conservant ses positions. Bien que les répercussions du Covid-19 sur la dette émergente soient probablement d’une nature différente de celles des crises passées, replacer ces mouvements récents dans un contexte à plus long terme met en évidence l’attrait historique de cette classe d’actifs. »

Ainsi, depuis le lancement de l’indice JP Morgan EMBI Global, représentatif de la dette émergente en devises fortes, en 1994, six baisses de plus de 10% ont été constatées. En moyenne, il a fallu seulement à peine neuf mois pour retrouver sa mise. Sur un an, le rebond moyen s’élève même à 30,2%, pourcentage nettement supérieur au recul moyen de 18,5%. « Cette analyse met en évidence les bénéfices qu’il y a à rester investis sur cette classe d’actifs. »

La forte baisse récente de la dette émergente s’explique par les 40 milliards de dollars de décollecte observés en mars. Les ventes se sont faites sans discernement. « Ces grands mouvements de vente, décidés dans la panique, pourraient créer des opportunités pour ceux qui veulent et peuvent rester investis. »

L’avis d’Investir

Nous sommes d’accord avec cette analyse. Nous conseillons non seulement de conserver mais, pour les investisseurs qui n’en détiennent pas, de s’intéresser à la dette émergente en raison de marges de crédit qui sont redevenues attrayantes. En outre, cela permet une diversification bienvenue dans un portefeuille obligataire, et donc une amélioration du couple rendement/risque. 


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