Analyse et Stratégie : Pour Cholet Dupont, l'environnement est toujours positif pour les actions

Selon Vincent Guenzi, stratégiste de Cholet Dupont, le doute a succédé à l’euphorie de janvier. « Après les craintes de remontée des taux longs et d’une action plus vigoureuse de la FED sont venues s’ajouter plus récemment les tensions protectionnistes en provenance des Etats-Unis. » Mais il estime une escalade généralisée du protectionnisme, qui aurait pour conséquence un ralentissement mondial, peu probable. En revanche, les Etats-Unis devraient continuer à exercer des pressions pour obtenir de meilleures conditions dans les échanges commerciaux. « Cette tension pourrait régulièrement revenir perturber la tranquillité des investisseurs. »

Cet expert conserve son scénario de croissance peu inflationniste, accompagnée d’un environnement monétaire graduellement moins favorable. Mais la correction actuelle n’est peut-être pas terminée. C’est pourquoi il reste neutre sur les actions à court terme. « Si les craintes inflationnistes et protectionnistes venaient à s’apaiser, nous serions sans doute amenés à rehausser notre notation sur les actions. L’environnement économique demeure favorable et les excès de valorisation des indices se sont quelque peu résorbés grâce au relèvement des prévisions bénéficiaires et à la baisse des cours. »

Avec un potentiel d’appréciation d’environ 10 % des indices d’ici la fin de l’année, Vincent Guenzi reste surpondéré à moyen terme en mettant l’accent sur les places européennes. Au chapitre obligataire, sous-pondéré tant à court terme qu’à moyen terme, une seule classe d’actifs est privilégiée pour le moyen terme : les convertibles du Vieux Continent. En revanche, les emprunts d’Etat sont sous-pondérés sur les deux périodes, tout comme les sociétés privées bien notées, la dette émergente et le haut rendement américain.

L’avis d’Investir

Pour notre part, nous sommes toujours surpondérés sur les actions, avec un accent mis sur celles de la zone euro et les asiatiques (Japon et hors Japon). Nous passerions même à une forte surpondération dans l’hypothèse d’un Cac 40 à 5.000 points.

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