André: l’offre de reprise de l’ancien PDG validée par le tribunal

Placée en redressement judiciaire début avril en raison de la crise du coronavirus, l’enseigne de chaussures André a trouvé un repreneur. Selon franceinfo, le tribunal de commerce de Grenoble a validé mardi 28 juillet l’offre de reprise présentée par François Feijoo, seul candidat déclaré à la reprise, « ça a décuplé mon énergie« , dit celui qui connaît parfaitement cette entreprise centenaire qu’il a dirigée de 2005 à 2013 avant de rejoindre Eram. 

Sitôt connue la décision, François Feijoo a admis dans un communiqué l’ampleur du défi qui [l’attendait] et l’ampleur des responsabilités qui [lui étaient] confiées » pour redresser cette marque historique, rapporte l’AFP. 

221 emplois sauvegardés

Il deviendra propriétaire d’André à partir du 5 août. Pour cet expert du commerce « des magasins, il en faudra toujours et ceux d’André sont magnifiquement placés. » Il conservera ainsi 55 magasins sur les 188  ainsi que 221 salariés sur 409. Malgré le coût social, « cette décision a été reçue avec enthousiasme », a assuré l’avocat du CSE Marlone Zard à l’AFP. « Les salariés se sont battus pour cela et ont fait des concessions afin de permettre cette reprise. »

Les syndicats de l’enseigne de chaussures André prévoient de poursuivre l’ancien propriétaire de la marque, Spartoo, rapporte par ailleurs franceinfo. Selon eux, l’ancien propriétaire n’aurait pas respecté l’accord de soutien du Plan de sauvegarde de l’emploi qui avait été signé en 2018 en proposant 600.000 euros au lieu de 3 millions d’euros.

Achetée il y a même pas deux ans par le site de vente en ligne Spartoo, l’enseigne André a dégagé en 2019 un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros mais essuyé 10 millions de pertes. André a déposé son bilan le 23 mars et la décision de placement en redressement judiciaire a été validée en avril par le tribunal de commerce de Grenoble, où se trouve le siège de Spartoo. « Nous perdons 250.000 euros par jour de chiffre d’affaires » depuis la décision gouvernementale de fermer les commerces « non essentiels », avait alors le PDG du groupe Boris Saragaglia. 

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