Areva : Standard and Poor’s  dégrade la note

areva.jpgL’agence de notation financière Standard and Poor’s a abaissé aujourd’hui de deux crans la note du groupe public nucléaire Areva. cette dernière s’élève déosmrais à “BBB-“, contre “BBB+” auparavant.

Raisons invoquées par Standard and Poor’s : la “très faible rentabilité”  du géant nucléaire français.

Cette note est toutefois assortie d’une perspective stable, l’agence de notation tenant compte des intentions de la nouvelle direction de mettre en place des “réductions de coûts drastiques” en vue d’améliorer cette rentabilité et d’endiguer la hausse de la dette du groupe.

Le recul de deux crans “reflète l’amoindrissement de notre évaluation du profil de crédit en tant qu’entité isolée (…), et notre révision à la baisse de son profil de risque financier”, a indiqué S&P, dans un communiqué.

La note à long terme d’Areva “continue de profiter d’un soutien représentant 3 crans du fait du soutien extraordinaire dont elle bénéficie de la part de l’Etat français dans l’éventualité de difficultés financières” ajoute par ailleurs Standard and Poor’s.

Areva “a annoncé de perspectives très faibles en matière de chiffre d’affaires et de perspectives de liquidités pour 2011 ainsi que des décotes importantes et de nouvelles provisions”, s’inquiète l’agence.
Cette dernière s’attend à ce que les paramètres de crédit et de liquidités disponibles “restent très faibles en 2012”.

Parmi une des causes des difficultés actuelles d’Areva : le chapitre Uramin.

Rappelons qu’en juin 2007, le géant du nucléaire français a déboursé la coquette somme de 1,8 milliard d’euros en veu d’acquérir la petite société canadienne UraMin, censée lui apporter des gisements d’uranium prometteurs en Afrique.
Mais quatre ans plus tard, aucune production d’uranium ne peut être constatée.

Pire encore, Luc Oursel, le nouveau P-DG d’Areva, a dû  déprécier dans ses comptes la quasi-totalité de cet investissement.

Au final, près de 2 milliards d’euros sont partis en fumée, si l’on ajoute les sommes en Namibie pour la construction d’une usine de désalinisation désormais sans utilité.

Sources : AFP, Reuters

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