Attentats: le début de reprise ne devrait pas être menacé en France

«La confiance des dirigeants de PME-ETI en leur propre entreprise, en économie française et en l’économie mondiale -bien qu’à des niveaux différents- poursuivent toutes leur progression». Le dernier rapport mensuel du baromètre d’Opinionway réalisé pour l’Observatoire de la performance des PME-ETI de la Banque Palatine et de Challenges est encourageant. La confiance en l’économie française à horizon de 6 mois grimpe à 44%, sachant qu’elle se morfondait encore à 12% fin 2014. Mieux, l’indicateur synthétique d’investissement Palatine-Opinionway continue de progresser, avec un gain de 11% en 12 mois.

Un réveil rendu possible par l’amélioration de la situation financière des entreprises qui sont désormais 74%- contre 66% en octobre- à être «en ligne» avec les objectifs qu’elles s’étaient fixés en début d’année. Autre conséquence de l’enclenchement de ce début de cercle vertueux: l’horizon se dégage, un peu, sur le font de l’emploi avec des soldes d’intention d’embauche à six mois positifs, y compris pour le recrutement de cadres. Tous ces chiffres confortent ceux publiés par l’INSEE, notamment concernant le PIB au troisième trimestre (+0,3%), et semblent prouver que le ministre Michel Sapin n’a pas tort d’évoquer une «sortie» de «la phase de croissance extrêmement faible» que traverse la France depuis quatre ans.

A noter que l’enquête a été réalisée avant les attentats du 13 novembre à Paris. Ces événements vont-ils avoir un impact sur la confiance des entrepreneurs? Eric Heyer, économiste à l’OFCE estime que c’est «impossible à évaluer». Il constate cependant que «les attentats à Paris en janvier dernier n’ont eu aucun impact sur la consommation et la croissance». La consommation avait progressé de 0,6% en janvier 2015 et le PIB de 0,7% sur l’ensemble du premier trimestre. Patrick Artus, chef économiste de Natixis est formel: «Comme on l’a constaté précédemment, les attentats n’ont aucun impact économique».

Méthodologie: Enquête réalisée du 26 octobre au 5 novembre auprès d’un échantillon de 302 dirigeants d’entreprise dont le chiffre d’affaires annuel est compris entre 15 et 500 millions d’euros.

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