Automobile : l’écologie et la sécurité routière aux avant-postes

Automobile : l’écologie et la sécurité routière aux avant-postes

Emmanuel Macron souhaite réduire le réchauffement climatique. Ses interventions au One Planet Summit sont là pour le prouver. Pour y parvenir cela passe forcément par des changements dans le secteur automobile. L’autre objectif est également de diminuer les décès sur les routes. Pour y parvenir, des changements vont forcément intervenir dans la vie des Français, mais lesquels ?

L’écologie en marche ?

Parmi les mesures qui figuraient au sein du programme du candidat Emmanuel Macron, plusieurs visaient directement la protection de l’environnement et la réduction des gaz à effet de serre produits par les véhicules.

On retient notamment l’augmentation progressive de la taxe carbone jusqu’en 2030. A cette date, elle aura atteint les 100€ par tonne de CO2. Le nouveau président prévoit aussi de renforcer les normes européennes antipollution pour les véhicules neufs. Une décision faisant suite au scandale Volkswagen.

S’ajoutant à ces mesures, le rétablissement de la prime à la casse fait également partie du programme. Pour permettre aux détenteurs d’anciens modèles de se procurer une voiture plus récente et plus respectueuse de l’environnement, une prime allant de 1 000 à 2 000 euros (pour les Français non-imposables) sera proposée dès 2018. Elle permettra surtout de pouvoir maintenant opter pour une voiture plus récente même d’occasion. A plus long terme, c’est-à-dire en 2040, le but revendiqué est de supprimer totalement la vente de véhicules thermiques.

Afin de limiter l’émission des particules fines, la fiscalité du diesel devrait être alignée sur celle des autres carburants. La convergence entre diesel et essence interviendrait dans les 3 ou 4 années à venir selon le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot.

Concernant des mesures déjà en vigueur telles que le dispositif Crit’Air, le président Macron envisage de le conserver. Mais il souhaite donner davantage de latitude aux maires et aux pouvoirs territoriaux pour offrir aux populations concernées l’accès à une certaine forme de mobilité. Ceci afin d’éviter les effets pervers d’une éventuelle ségrégation spatiale liée à l’exclusion progressive des voitures au sein des agglomérations.

L’objectif de sécurité routière

La route continue de faire de nombreux morts chaque année, pas seulement en France mais aussi dans toute l’Europe. Le nouveau chef d’Etat s’est fixé pour objectif d’améliorer la sécurité routière. Il envisage donc de renforcer la dimension interministérielle des politiques déployées dans ce but, afin que son caractère pénal, par exemple, soit cohérent avec son aspect industriel.

La prévention sera au cœur des prochaines mesures de sécurité routière. Le programme de l’ancien candidat inclut ainsi de favoriser le développement de véhicules plus sûrs, dotés de technologies adaptées au risque routier. Ce qui devrait également jouer sur la prime d’assurance auto des particuliers. Pour cela, les pôles de recherche et développement des entreprises automobiles seront soutenus par l’État. En parallèle, l’accent sera mis sur la sensibilisation, les campagnes dédiées à cette problématique ainsi que l’apprentissage de la conduite.

Par ailleurs, le système de lutte contre les infractions en place ne sera pas modifié en profondeur. Des radars continueront d’être déployés, à ceci près qu’ils incluront dorénavant de nouvelles fonctionnalités afin de cibler d’autres délits que le dépassement des limitations. L’usage du téléphone en conduisant ou bien le non-respect des distances de sûreté pourraient ainsi être concernés.

Concernant le développement des voitures autonomes, le nouveau président a exprimé vouloir aider les constructeurs à faire de ce concept une réalité fiable. Mais compte tenu des nouveaux dangers qu’elles risquent de faire peser sur la sécurité routière, il entend également adapter les règlementations.

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