CAC 40 : En hausse, le CAC 40 échoue de peu sous les 6500 points

L’indice phare parisien a renoué mardi en séance avec ce seuil symbolique, inédit depuis septembre 2000, mais a quelque peu réduit ses gains en fin de journée pour terminer un peu en dessous des 6500 points.

Avide de records, le CAC 40 remonte les jalons historiques les uns après les autres. Revenu au-dessus de son sommet de février 2020 à la clôture du 7 avril dernier, le baromètre du marché parisien a ensuite successivement franchi 6.200 points (le 14 avril), les 6.300 le 28 avril, les 6.400 le 25 mai. Ce mardi 1er juin, après quatre mois consécutifs de progression, l’indice a momentanément renouée avec 6.500 points, du jamais-vu depuis septembre 2000. Toutefois, la séance s’est achevée un peu en-deçà, à précisément 6.489,40 points (+0,66%), alors que la Bourse américaine réduisait ses gains à la suite d’une hausse en trompe l’œil de l’ISM manufacturier.

Au moment de la clôture européenne, Dow Jones et S&P 500 réduisaient leurs gains initiaux alors que l’indice d’activité manufacturières de l’ISM progressait à 61,2 en mai, depuis 60,7 en avril, soit davantage que prévu. Mais le détail du rapport mensuel de l’Institute for Supply Management soulevait des éléments plus préoccupants, comme un rallongement des délais de commandes, des goulots au niveau logistiques, une moindre disponibilité des matières premières et un absentéisme pénalisant. Autant de facteurs susceptibles d’entretenir ou d’accélérer l’inflation, ce qui relançait les craintes vis-à-vis des politiques monétaires et des multiples des entreprises les mieux valorisées. Notamment les technologiques, ce qui expliquait un repli du Nasdaq.

Le pétrole grimpe à un sommet annuel

La suite de la semaine sera encore chargée avec la réunion de l’Opep+, l’estimation finale du PMI manufacturier de la zone euro en mai et l’ISM manufacturier américain, avant la publication vendredi du traditionnel rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis des chiffres de l’emploi US vendredi.

« Les marchés surveilleront toutes les données pouvant éclaircir le rythme de la reprise mais également celles pouvant donner plus d’indications concernant l’évolution de la politique monétaire, notamment aux Etats-Unis » note Vincent Boy, analyste chez IG.

Du côté du pétrole, les membres de l’Opep et leurs alliés ont décidé de ne pas accroître leur production, après avoir maintenu leurs estimations sur le niveau de la demande de brut pour 2021 à 6 millions de barils par jour, ce qui se traduirait par un déficit d’offre qui devrait faire pression sur les stocks mais soutenir les cours. En conséquence, le cours du baril de Brent évoluait ainsi en hausse de 1,79% à 70,56 dollars en fin de journée, pratiquement un plus haut niveau depuis janvier 2020, quand celui du brut texan WTI s’échangeait à 67,85 dollars soit +2,31%.

Les matières premières étaient logiquement très prisées au sein du CAC 40, TotalEnergies (le changement de nom acté par l’AG de Total étant effectif depuis ce lundi) emmenant le palmarès avec un gain de 2,41%, juste devant ArcelorMittal (+2,4%) soutenu pour sa part par le rebond du minerai de fer.

Les quatre poids lourds du luxe (LVMH, L’Oréal, Kering et Hermès) étaient aussi bien orientés, à de nouveaux sommets pour la plupart. L’Oréal rejoignait d’ailleurs le club des double-centi-milliardaires…

Les banques rebondissent aussi au lendemain d’une rechute (+2% pour Crédit Agricole, +1,6% pour BNP et +1,2% pour Société Générale).

Sans nouveau développement du feuilleton Solutions 30 depuis la contre-attaque médiatique de son PDG et le « short squeeze » de la semaine dernière, le titre subissait une nouvelle baisse appuyée ( en clôture).

L’action AB Science a été suspendue à la suite de l’annonce, par la biotech, de la suspension d’un essai clinique. La firme prévoit un nouveau communiqué, sans préciser quand il devrait intervenir.

Enfin, sur le marché des changes, l’euro avançait de nouveau à 1,2245 dollars (+0,15%).

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