Cadres dirigeants: les femmes aussi bien payées que les hommes

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On compte toujours aussi peu de femmes parmi les cadres dirigeants, mais l’écart salarial avec les hommes se réduit si on en croit le baromètre que vient de publier le groupe BPCE.

Selon cette étude conduite sur 1.652 actifs de 25 à 65 ans aux mois de mars et avril, un peu moins d’un tiers (32%) des femmes actives sont managers contre plus de la moitié des hommes (54%).

Par tranche d’âge, le décalage est plus marqué: au sein des 25-35 ans, seulement 35% de femmes sont managers contre 61% pour les hommes, l’étude définissant un manager comme quelqu’un exerçant une fonction hiérarchique sur au moins un collaborateur.

Dans 7 cas sur 10, le manager actuel de la personne interrogée est un homme. Pourtant, le management féminin est installé dans les entreprises françaises, les trois quarts des employés interrogés ayant eu au moins une fois une femme comme manager.

A peine 3% de différence de salaire

En termes de statut, de niveau hiérarchique et, plus surprenant, de rémunération, il y a peu de différences entre hommes et femmes managers, selon l’étude. En équivalent temps plein, les hommes touchent 3% de plus que les femmes (salaire moyen).

« Il reste donc des différences, mais les inégalités se sont fortement réduites ou sont très faibles lorsque l’on compare les managers hommes et femmes », note cette étude commanditée par le réseau de femmes managers de BPCE, Essenti’Elles.

Parmi les managers, le niveau d’éducation des femmes est plus élevé (53% des femmes ont au moins un bac +3 contre 37% des hommes) mais un tiers des femmes ont interrompu au moins une fois leur activité professionnelle pendant deux ans pour élever leurs enfants.

La femme manager vit plus souvent seule (31% contre 18% chez les hommes) ou seule avec des enfants (12% contre 3%).

Pour les salariés, être dirigé par une femme ou un homme ne change rien

Parmi les employés, environ deux tiers (62%) affirment ne pas avoir de préférence quant au sexe de leur manager mais s’il fallait vraiment trancher, la préférence irait plutôt aux hommes, particulièrement pour les femmes interrogées.

De même, si une large majorité de cadres dirigeants n’exprime pas de préférence quant au sexe du collaborateur sous ses ordres, quand ils choisissent, la préférence va aux hommes.

Enfin, parmi les non managers hommes et femmes confondus, évoluer vers un poste de direction attire peu (16% des personnes interrogées). Seules 11% des femmes ont l’intention de devenir manager, contre 20% des hommes.

« Les entreprises doivent intégrer une logique de progression professionnelle et d’évolution vers le management adaptée aux parcours de vie parfois plus +aléatoires+ des femmes », conclut l’étude.


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