Canada : Nexen contraint de fermer 95 oléoducs suite à une fuite majeure

Canada : Nexen contraint de fermer 95 oléoducs suite à une fuite majeure

Etrange que cette information ne fasse pas la une des journaux … alors que la pollution engendrée pourrait être loin d’être neutre pour notre planète … mais le pétrole semble encore y être le roi …. quant aux conséquences écologiques de l’exploitation des sables bitumineux, la priorité pourrait être de ne pas trop affoler les populations ….

Quoi qu’il en soit, le producteur d’hydrocarbures Nexen, la filiale canadienne de la société publique chinoise CNOOC a du se résoudre samedi à suspendre les opérations de 95 oléoducs sur son site de sables bitumineux de Long Lake. La compagnie fait en effet l’objet d’une enquête sur une fuite de cinq millions de litres de pétrole dans la forêt boréale en Alberta, dans l’Ouest du Canada.

L’autorité de l’Énergie de l’Alberta (AER) a ainsi ordonné la suspension immédiate de 15 permis d’exploitation d’oléoduc. Ce qui nécessite l’arrêt de 95 pipelines, lesquels transportent du gaz naturel, du pétrole brut, de l’eau salée, de l’eau douce et de l’émulsion.

Pour pouvoir reprendre ses activités, Nexen devra prouver que ses installations peuvent être utilisées en toute sécurité. 

« Nous n’accepterons rien de moins que des preuves concrètes », a indiqué le PDG de l’AER, Jim Ellis. Ce dernier assurant que la protection de la sécurité publique et de l’environnement étaient la priorité absolue de la province de l’Alberta.

Ces mesures de suspensions surviennent alors que l’agence mène une enquête sur le déversement de cinq millions de litres d’un mélange lourd de bitume, de sable et d’eaux usées près de Fort McMurray, en raison d’une fuite d’un pipeline appartenant à l’entreprise Nexen, à la mi-juillet.

La société acquise par le Chinois CNOOC en 2013 pour 15 milliards de dollars avait découvert une fuite dans ses installations de Long Lake, au sud de Fort MacMurray, coeur de l’industrie pétrolière canadienne en Alberta.

Avec cinq millions de litres (31.500 barils) de liquides bitumineux déversés, cet accident majeur constituait la seconde plus importante marée noire d’Alberta et l’un des accidents pétroliers les plus graves en Amérique du nord, si l’on en croit les médias canadiens.

Le 17 juillet dernier, alors que l’entreprise avait présenté ses excuses … tout en précisant que la zone affectée par le déversement couvrait environ 16 000 mètres carrés, principalement sur le trajet de l’oléoduc, la première ministre de l’Alberta, Rachel Notley avait dans un premier temps défendu les oléoducs, en affirmant qu’ils constituaient « le moyen de transport de pétrole et de gaz le plus sécuritaire ». «Ce qui compte, c’est que nous devons apprendre de cette fuite», avait-t-elle souligné.

Le 23 juillet,  Nexen avait affirmé que la fuite majeure d’un oléoduc détectée une semaine auparavant dans le nord de l’Alberta avait pris forme vers la fin juin ou le début juillet.  Le vice-président principal des activités canadiennes, Ron Bailey, avait alors indiqué que l’entreprise ignorait à quel moment précis la fissure est survenue.  Nexen estime que la fuite dans l’oléoduc a débuté quelque part entre le 29 juin, lorsque les équipes ont terminé un nettoyage, et le 15 juillet, lorsqu’un entrepreneur l’a repérée.

Nexen avait parallèlement indiqué que l’oléoduc a été installé l’an dernier et qu’un système d’alerte n’a pas détecté la fuite.

Sources : AFP, AER, Le Devoir

Elisabeth Studer – 30 août 2015 – www.leblogfinance.com


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