Carburant : Leclerc prolonge l’opération prix coûtant

Le groupe de grande distribution continuera à vendre l’essence à la pompe à prix coûtant jusqu’au 14 novembre prochain. Son patron Michel-Edouard Leclerc demande à l’Etat d’agir sur les taxes pour aider les clients à baisser leur facture.

Depuis mi-octobre et les prix records affichés dans les stations-service, les supermarchés Lerclerc vendent le carburant à prix coûtant dans leurs 713 enseignes réparties partout en France. Et alors que l’opération devait s’achever samedi 30 octobre, la marque de grande distribution prolonge son offre jusqu’au 14 novembre.

« On ne peut pas rester inactif face à l’inflation, commente Michel-Edouard Leclerc, le président du comité stratégique des Centres E.Leclerc dans un communiqué. Alors que se déroulent les vacances scolaires, je vous annonce, au nom de tous les chefs d’entreprise du Mouvement E.Leclerc, que nous allons prolonger cette opération jusqu’au 14 novembre. »

D’autres distributeurs comme Carrefour et Casino ont développé des opérations commerciales pour accompagner leurs clients. Que feront-ils cette fois ? Entre-temps, le gouvernement a annoncé le versement d’une prime inflation de 100 euros à 38 millions de Français qui gagnent moins de 2 000 euros net par mois.

Mais pour Michel-Edouard Leclerc, l’Etat n’a pas fait assez : « Ce n’est pas nous, distributeurs, qui avons le pouvoir sur le prix à la pompe. Celui-ci est de la responsabilité de l’Etat, qui taxe le carburant à 60% ! On l’a fait aussi parce qu’on est E.Leclerc : on ne peut pas rester inactif face à l’inflation. »

Selon un document annexé au Projet de loi de finances pour 2021, la fiscalité représente près de 30% de la facture énergétique annuelle totale des ménages. Soit 915 euros, en moyenne, par foyer. Dans le cas précis des carburants, pour un litre vendu, la TVA intervient deux fois : comme tout produit de consommation, il est soumis à la TVA (20%), à laquelle s’ajoute la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE). Avec ses 26 milliards d’euros en 2019, elle est la quatrième recette fiscale de l’Etat.