Cette « carte-resto » va-t-elle remplacer les « tickets-resto » ?

Le groupe Moneo, qui a lancé en janvier son titre restaurant sous forme de carte à puce Moneo Resto, et l’Umih, principale organisation patronale de l’hôtellerie, ont annoncé mardi s’associer pour accompagner les professionnels de la restauration vers la dématérialisation des titres restaurants.

« C’est un partenariat essentiel qui apporte un support dans toute la pédagogie de Moneo Resto. Nous sommes les seuls sur le marché de la dématérialisation et nous réaffirmons ainsi notre volonté de développement », a expliqué à l’AFP Serge Ragozin, directeur général de Moneo Applicam.

Pour Roland Héguy, président de l’Umih, « cette convention de partenariat d’un an constitue une première à l’heure où la dématérialisation est imminente ». « Nous avons travaillé en amont pour que les professionnels se préparent au mieux à cette dématérialisation, qui va largement prendre le pas sur la version papier », a-t-il assuré.

Serge Ragozin a vanté les « avantages de cette dématérialisation », assurant que cela « va permettre aux restaurateurs d’obtenir un remboursement en 48 heures, des conditions de commission propres à ce partenariat, ainsi qu’une simplification administrative ».

Moneo Resto, format carte bancaire, est distribuée depuis le 1er janvier par les employeurs à leurs salariés. Le compte du salarié est rechargé chaque mois automatiquement. Quelque 2.000 salariés en sont actuellement équipés.

Pour Moneo, qui n’a jamais réussi à imposer son porte-monnaie électronique lancé en 2009 pour les paiements de la vie quotidienne, Moneo Resto est un gros enjeu, qui pourrait représenter dans cinq ans un tiers de son activité.

Depuis plus de quarante ans, quatre acteurs –Edenred (Ticket Restaurant), Sodexo (Chèque Restaurant), Chèque Déjeuner et Natixis (Chèque de Table)– se partagent ce marché de 5 milliards d’euros.

(Avec AFP)


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