Crédit immobilier : les taux d’intérêt continuent leur ascension

La perspective de taux d’intérêt plus bas n’est pas à l’ordre du jour. En octobre 2023, les ménages pouvaient espérer obtenir un taux moyen de 4,12 % (hors assurance et coût de sûretés), contre 3,98 % en septembre et 2,09 % un an plus tôt, selon les données communiquées par l’Observatoire du Crédit Logement CSA. La remontée des taux moyens des prêts se poursuit avec une hausse deux fois plus forte que l’année précédente à la même période (+177 points de base – pb – contre +84 pb).

Sur les prêts immobiliers à 25 ans accordés en octobre 2023, les taux dépassaient 4,25 % pour les trois quarts des emprunteurs et la moitié d’entre eux pour les prêts à 20 ans. La profitabilité des nouveaux crédits s’est relevée depuis juin dernier, bien que la répercussion positive sur la production nouvelle de crédits soit lente à se manifester. La production a connu une modeste réduction au cours des trois derniers mois, alors que l’automne est généralement marqué par une dégradation saisonnière plus rapide.

La durée moyenne des prêts s’allonge encore. En octobre 2023, les français ont emprunté en moyenne sur 253 mois, soit 21,1 ans, contre 250 mois (20,8 ans) en août. Ce niveau est rarement observé, comparé aux 13,6 ans en 2001. Cependant, la hausse des taux des crédits neutralise l’avantage d’un allongement des durées pour la plupart des emprunteurs cherchant à réduire leur taux d’effort, et les capacités d’emprunt en sont affectées (-16,7 % depuis décembre 2022).

De plus, en raison des exigences en apport personnel, l’accès au crédit est devenu plus difficile. Par conséquent, la part des prêts à long terme continue de diminuer, tandis que celle des prêts plus courts (15 ans et moins) augmente nettement, atteignant 15,7 %, contre 14,2 % au 1er trimestre 2023. Du côté de la production, le nombre de prêts accordés a encore baissé en octobre (-43,5 %).

Malgré des signaux parfois inquiétants, l’Observatoire du Crédit Logement reste optimiste pour les prochains mois, mais il prévoit une reprise lente et hésitante, tant que l’accès au crédit n’aura pas été assoupli par la Banque de France.

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