Deuxième vague du Covid : « pas de raison » de changer la prévision de croissance, pour la BdF

Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a indiqué samedi qu’il ne voyait « pas de raison » de revoir à la baisse sa prévision d’une chute de 8,7% du PIB pour 2020, appelant à être « plus sélectif » sur les dépenses publiques.

« Nous avions vu jusqu’à présent une reprise qui était plutôt plus forte que prévu », a expliqué le gouverneur sur France Inter.

« Evidemment, le Covid va coûter à l’économie française, (avec) une récession de -8,7%. C’était notre prévision publiée il y a un mois; aujourd’hui je ne vois pas de raison de la changer » alors que l’épidémie regagne du terrain, a-t-il dit, donnant rendez-vous jeudi pour la prochaine note de conjoncture de l’institution.

Concernant les dépenses publiques consenties pour faire face à l’épidémie, François Villeroy de Galhau a remarqué que « nous ne sommes plus tout à fait dans la même phase qu’au printemps » où il fallait sauver l’économie « quoi qu’il en coûte », en laissant filer la dette publique.

« Le +quoi qu’il en coûte+, au fur et à mesure de l’amélioration de la situation économique, doit laisser la place à un quand cela vaut le coup ou si cela vaut le coup. Il faut être plus sélectif dans nos dépenses. De ce point de vue-là, je crois que nous avons encore des progrès à faire », a-t-il estimé.

« Il n’y a pas de limite chiffrée » aux dépenses, a-t-il relevé. « Par contre, il y a un élément totalement clef : c’est la confiance de ceux qui nous prêtent. »

« Une dette, ça doit être remboursée », a rappelé le gouverneur de la Banque de France.

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